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L’EEP du projet Shaakichiuwaanaan met en lumière son potentiel en tant que source d’approvisionnement nord-américaine de matières premières de lithium

L’EEP décrit le potentiel d’un projet à haute teneur en lithium concurrentiel et d’importance mondiale ciblant jusqu’à ~800 ktpa de concentré de spodumène

MISES EN GARDE À PROPOS DE L’EEP
L’évaluation économique préliminaire (EEP) dont il est question dans la présente annonce est une étude technique, conceptuelle et économique préliminaire de la viabilité potentielle du développement du projet Shaakichiuwaanaan envisageant la construction d’une usine de traitement de concentré sur le site. L’EEP dont il est question dans la présente annonce est de nature conceptuelle, du niveau d’une étude exploratoire, et est fondée sur un niveau d’évaluation technique inférieur qui n’est pas suffisant pour étayer une estimation de réserves minérales et qui comporte une incertitude inhérente. L’EEP a un degré de précision de ± 25-30 % seulement pour ce qui est de la détermination de la viabilité potentielle. Elle n’offre pas le même niveau de détail, de précision et de confiance quant à la détermination de la viabilité technique et économique qu’une étude de préfaisabilité (EPF) ou qu’une étude de faisabilité définitive (EF). De plus amples travaux d’exploration et d’évaluation et des études appropriées sont nécessaires avant que la Société soit en mesure de procéder à une estimation de réserves minérales ou d’offrir une quelconque assurance face à un scénario de développement économique.
Environ 75 % de la production sur la durée de vie de la mine provient de la catégorie des ressources minérales indiquées et 25 % de la catégorie des ressources minérales présumées. L’utilisation de ressources minérales présumées dans l’EEP n’est pas le facteur déterminant de la viabilité du projet Shaakichiuwaanaan. Les ressources minérales présumées sont considérées trop spéculatives d’un point de vue géologique pour y appliquer des considérations économiques qui permettraient de les classer dans la catégorie des réserves minérales et ne constituent pas le facteur déterminant de la viabilité du projet Shaakichiuwaanaan. Les ressources minérales présumées constituent la partie des ressources minérales dont on peut estimer la quantité et la teneur ou qualité sur la base de preuves géologiques et d’un échantillonnage restreint, lesquels suffisent à supposer, mais pas à vérifier, la continuité géologique et celle de la teneur ou qualité. Les ressources minérales présumées ne peuvent donc pas être converties en réserves minérales. Bien que tant le code de l’ICM que celui du JORC stipulent que l’on peut raisonnablement s’attendre, sans pour autant en avoir la certitude, à ce que la majorité des ressources minérales présumées puissent être converties en ressources minérales indiquées en poursuivant l’exploration, conformément à la règle d’inscription 5.16.4 de l’ASX, le degré de confiance géologique associé aux ressources minérales présumées est faible et il n’y a aucune certitude que des travaux d’exploration ultérieurs permettront de déterminer la présence de ressources minérales indiquées ni que la production ciblée dans l’EEP sera réalisée. Par conséquent, il n’y a aucune certitude que l’EEP ou ses conclusions seront réalisées.
L’EEP est fondée sur des hypothèses importantes décrites ci-après dans la présente annonce. Il s’agit notamment d’hypothèses portant sur les prix et la disponibilité du financement, incluant la disponibilité de crédits d’impôt en vertu du CII-FTP, ainsi que les flux de trésorerie découlant des opérations de la phase 1 qui ne sont pas garantis. Bien que la Société considère que toutes les hypothèses importantes reposent sur des fondements raisonnables, il n’y a aucune certitude qu’elles s’avéreront exactes ni que l’éventail des possibilités indiquées par l’EEP se matérialisera.
Conformément aux directives de l’AX sur les études exploratoires, la Société fait les déclarations suivantes.

Pour que l’éventail de possibilités indiquées dans l’EEP se matérialise, un financement de l’ordre de 869,7 millions de dollars est requis pour la phase 1 et de 503,8 millions de dollars pour la phase 2, ce qui correspond à un total de 1 373,5 millions de dollars (incluant les éventualités, les dépenses de préproduction et en supposant qu’aucun CII-FTP ni flux de trésorerie de la phase 1 ne soit disponible). Bien que la Société ait réussi à mobiliser des fonds par le passé, les investisseurs doivent noter qu’il n’y a aucune certitude que la Société sera en mesure de mobiliser des fonds au moment voulu. Toutefois, la Société a conclu qu’elle a un fondement raisonnable de présenter les énoncés prospectifs contenus dans le présent communiqué et est d’avis qu’elle a un « fondement raisonnable » de s’attendre à ce qu’elle soit en mesure de financer le développement du projet en fonction des prix présumés à long terme et selon une approche de développement par étapes (assortie d’une stratégie de financement par étapes), impliquant une combinaison de partenariats stratégiques potentiels, d’emprunts stratégiques, de financements par capitaux propres, de flux de trésorerie d’exploitation potentiels, de crédits d’impôt et de financement disponible en vertu des fonds gouvernementaux pour les infrastructures. Il est possible que ces sources de financement ne soient disponibles qu’à des conditions qui pourraient être dilutives ou qui pourraient autrement affecter la valeur des actions existantes de la Société. Il est aussi possible que la Société puisse mettre de l’avant d’autres stratégies pour se prévaloir d’autres options de financement. Compte tenu des incertitudes en cause, les investisseurs ne devraient pas prendre de décisions d’investissement fondées uniquement sur les résultats de l’EEP.

Il y a lieu de consulter la section « Mise en garde concernant l’information prospective » à la fin du présent document pour de plus amples détails sur les hypothèses et les risques entourant les énoncés prospectifs contenus dans les présentes.

Faits saillants

  • Évaluation économique préliminaire (EEP) réalisée par BBA et Primero, consultants indépendants, faisant état d’un scénario de base préliminaire impliquant le développement par étapes de la pegmatite à spodumène CV5, la pierre angulaire du projet, par des méthodes d’exploitation minière à ciel ouvert et souterraines.
  • La zone à haute teneur Nova1 (incluant 21,8 millions de tonnes à 2,1 % Li2O dont 93 % sont des ressources de catégorie indiquée et 7 % de catégorie présumée) sera ciblée et priorisée via des méthodes d’exploitation souterraine permettant d’accéder directement au matériel à plus haute teneur et minimisant l’empreinte environnementale.
  • Au taux de production ciblé pour la phase 2 de ~800 ktpa2 de concentré de spodumène, Patriot serait potentiellement positionné au 4erang parmi les plus grands producteurs de concentré de spodumène au monde3.

 

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1 La zone Nova est un sous-ensemble des ressources à CV5, à laquelle il est proposé d’accéder avec les mêmes méthodes d’exploitation minière souterraine ciblant l’ensemble des ressources souterraines de l’EEP totalisant 39,8 Mt @ 1,54 % Li2O (70 % de ressources indiquées et 30 % de ressources présumées).

2 Le taux de production annuel de ~800 ktpa est calculé en tenant compte de la période à pleine capacité de production, soit les années 4 à 18 – voir la figure 34.

 

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  • Valeur actualisée nette (« VAN »)8 % avant impôt potentielle de 4,7 milliards de dollars (3,6 milliards de dollars US) et VAN8 % après impôt de 2,9 milliards de dollars (2,2 milliards de dollars US) avec un taux de rendement interne (« TRI ») avant impôt de 38 % (TRI après impôt de 34 %) à 1 375 $ US par tonne (CS5,5, FAB Bécancour).
  • Période de recouvrement de 3,6 ans à un prix moyen présumé pour le lithium de 1 375 $ US par tonne (CS5,5, FAB Bécancour) ou de 1 500 $ US par tonne (CS6, FAB Bécancour), avec une durée de vie de la mine (« DVM ») de jusqu’à 24 ans.
  • Objectif de devenir un producteur nord-américain de premier plan et à moindre coût avec un coût d’exploitation décaissé2 sur le site moyen estimé sur la DVM à 510 $ par tonne (387 $ US) et un coût d’exploitation décaissé total franco à bord (« FAB » Bécancour)3 de 736 $ par tonne (560 $ US)4.
  • Le seuil de rentabilité estimé pour le prix du CS6 (en fonction d’une production à pleine capacité de 800 ktpa, BAIIA, FAB Bécancour) de 587 $ US/t met en évidence la nature potentiellement viable du projet Shaakichiuwaanaan sur la totalité du cycle des prix pour le lithium.
  • Il est estimé que le projet génèrerait, à titre indicatif, environ 8,3 milliards de dollars en flux de trésorerie (hors endettement) sur la DVM.
  • Le BAIIA5 annuel moyen serait de l’ordre de 850 M$ et les FTD6 annuels seraient de 515 M$ en supposant un prix pour le spodumène de 1 375 $ US par tonne (CS5,5, FAB Bécancour).
  • Stratégie de développement par étapes avec des dépenses en capital en phase 1 estimées à 761 M$ (579 M$ US) pour une capacité initiale de 400 ktpa, incluant un montant pour éventualités et des investissements nets de 640 M$ (487 M$ US) en tirant parti du crédit d’impôt à l’investissement pour la fabrication de technologiques propres (« CII-FTP ») de 30 % proposé par le gouvernement canadien7.
  • Dépenses en capital pour la phase 2 d’expansion estimées à 504 M$ (383 M$ US) incluant un montant pour éventualités et des investissements nets de 408 M$ (310 M$ US) en tirant parti du CII-FTP proposé, pour atteindre une capacité de production de ~800 ktpa de concentré de spodumène par année.

 

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1Voir la figure 2.

2 Le coût d’exploitation décaissé sur le site inclut les coûts d’extraction minière, de traitement du minerai et d’administration sur le site, calculés sur la base d’un CS5,5. Il s’agit d’une mesure financière non conforme aux IFRS et, lorsque présenté par tonne, d’un ratio non conforme aux IFRS. Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières » pour de plus amples détails sur ces mesures.

3 Le coût d’exploitation décaissé total (FAB Bécancour) inclut les coûts d’extraction minière, de traitement du minerai, d’administration sur le site et de transport des produits jusqu’à Bécancour, calculés sur la base d’un CS5,5. Il s’agit d’une mesure financière non conforme aux IFRS et, lorsque présenté par tonne, d’un ratio non conforme aux IFRS. Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières » pour de plus amples détails sur ces mesures.

4 Se reporter au tableau 4 – Coûts d’exploitation décaissés.

5 Le BAIIA est une mesure financière non conforme aux IFRS composée du résultat net ou de la perte nette d’exploitation avant l’impôt sur le résultat, les charges financières nettes et l’amortissement. Le BAIIA annuel est calculé en tenant compte de la période de production à pleine capacité (soit les années 4 à 18). Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières » pour de plus amples détails sur ces mesures.

6 Les FTD sont une mesure financière non conforme aux IFRS et sont définis comme étant la trésorerie générée dans le cadre des activités d’exploitation, diminuée des sorties de trésorerie pour le capital de maintien et les impôts. Les FTD annuels sont calculés en tenant compte de la période de production à pleine capacité (soit les années 4 à 18). Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières » pour de plus amples détails sur ces mesures.

7 Le CII-FTP (mis en place le 20 juin 2024) couvre jusqu’à 30 % du coût des investissements dans des biens admissibles utilisés pour des activités admissibles par le biais d’un mécanisme de crédit à l’investissement remboursable – voir le tableau 3 pour une ventilation détaillée de l’estimation des dépenses en capital.

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  • Le coût net combiné1 pour atteindre la capacité de production nominale des deux phases, 1 et 2, est estimé à environ 608 M$ (462 M$ US) en tenant compte du financement qui pourrait provenir des flux de trésorerie générés en phase 1 et des crédits d’impôt proposés en vertu du CII-FTP.
  • Taux d’alimentation de l’usine de traitement suivant l’expansion de la phase 2 à une moyenne de ~4,5 Mtpa2 via un procédé simple par SMD seulement; récupération moyenne de lithium sur la DVM de 69,5 %; teneur du concentré de spodumène à 5,5 % Li2
  • Accès aux infrastructures de transport existantes de grande qualité avec de futures améliorations potentielles dans la région combinées à une source d’électricité principalement renouvelable, abordable et avec une faible empreinte carbone.
  • Juridiction minière stable de premier plan dans la région d’Eeyou Istchee Baie-James au Québec (régie par une entente moderne sur les revendications territoriales – la Convention de la Baie James et du Nord québécois, la « CBJNQ »), combinée à une relation solide avec la Nation des Cris de Chisasibi, le Gouvernement de la Nation Crie et toutes les parties prenantes.
  • Le processus d’octroi de permis unique de la région d’Eeyou Istchee Baie-James, qui passe par un comité d’examen (le « COMEX »), avec ses lignes directrices bien définies, assure une démarche claire et structurée pour obtenir l’approbation du projet tout en favorisant une forte participation des communautés et des parties prenantes.
  • Les possibilités substantielles d’améliorer les rendements grâce à une expansion ultérieure des ressources, une optimisation de l’exploitation minière priorisant davantage l’accès plus rapide à la zone à haute teneur Nova et d’autres mesures d’économie de coûts, indiquent un potentiel transformateur.
  • La Société envisagera d’aller de l’avant avec une étude de faisabilité, qui entre autres possibilités pourrait inclure une étude sur les avantages et les inconvénients associés à un scénario de développement plus ciblé et à plus haute teneur, afin d’optimiser le projet en cas de contexte de prix plus bas.
  • Le projet continue d’aller de l’avant vers une DID ciblée pour l’année civile 2027, ce qui ouvrirait la voie à l’avancement de la construction au courant de l’année 2028 et la production pourrait ainsi commencer au début de l’année civile 2029.

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1 Le coût net combiné inclut les dépenses en capital, les coûts d’exploitation en préproduction de 108,3 M$, des crédits d’impôt en vertu du CII-FTP estimés à 216,7 M$, un montant pour éventualités de 242,8 M$ et des flux de trésorerie potentiels durant l’expansion de 548,7 M$ – voir le tableau 3 pour une ventilation détaillée de l’estimation des dépenses en capital.

2 Le taux d’alimentation moyen de l’usine de traitement de ~4,5 ktpa est calculé en tenant compte de la période à pleine capacité de production, soit les années 4 à 18.

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Commentaires de la direction

Ken Brinsden, président, chef de la direction et directeur général de la Société, a déclaré : « Bien que les études en soient encore à un stade préliminaire, l’issue potentielle de l’EEP pour le projet Shaakichiuwaanaan met en lumière la possibilité que Métaux de Batteries Patriot puisse devenir un chef de file mondial dans le secteur du lithium et un fournisseur clé de matières premières de lithium pour la chaîne d’approvisionnement nord-américaine et européenne émergente des matériaux pour batteries. »

« L’EEP décrit une démarche de développement par étapes pour Shaakichiuwaanaan, débutant avec une capacité de production initiale de 400 ktpa qui vise à nous permettre de tirer parti des grands avantages concurrentiels de ce gîte de calibre mondial pour fournir des matières premières de lithium aux marchés occidentaux émergents. »

« Il est important de noter que les ressources qui seraient exploitées comprennent une composante à haute teneur dans la zone Nova, qui crée une opportunité pour un projet potentiellement résilient, tout en nous accordant une grande marge de manœuvre au niveau de la façon d’aller de l’avant avec Shaakichiuwaanaan. Cette marge de manœuvre et ces possibilités évolutives pourraient nous procurer une grande agilité et une capacité d’adaptation face à l’évolution des conditions du marché, tout en continuant d’accroître l’inventaire de ressources. »

« Alors que nous envisageons de passer à l’étape de l’étude de faisabilité, les faibles coûts d’exploitation anticipés du projet et le produit de lithium de haute qualité prévu, qui respecte les critères de l’Inflation Reduction Act, pourraient faire de nous un partenaire idéal pour les acteurs en aval, faisant de ce projet un actif hautement stratégique dans le futur secteur du lithium. Nous ressentons aussi un fort intérêt de la part de partenaires stratégiques pour soutenir le financement de la phase 1, en parallèle à un accès potentiel aux mécanismes de financement gouvernementaux. »

« Le projet Shaakichiuwaanaan est potentiellement bien placé pour servir d’ancrage à la chaîne d’approvisionnement nord-américaine du lithium, répondre à la demande pour les décennies à venir et offrir par la même occasion d’importants rendements pour toutes nos parties prenantes tout en accordant une grande importance à la durabilité et à un impact environnemental limité », a ajouté M. Brinsden.

Métaux de Batteries Patriot inc. (« Patriot » ou la « Société ») (TSX : PMET) (ASX : PMT) (OTCQX : PMETF) (FSE : R9GA) a le plaisir d’annoncer les résultats d’une évaluation économique préliminaire (« EEP ») pour son projet Shaakichiuwaanaan (le « projet » ou la « propriété ») (auparavant connu sous le nom de Corvette), situé dans la région d’Eeyou Istchee Baie-James au Québec (Canada).

L’EEP décrit un scénario impliquant le développement par étapes de la pegmatite à spodumène CV5, la pierre angulaire du projet, par des méthodes d’exploitation minière à ciel ouvert et souterraines, maximisant ainsi l’accès plus rapide à la zone à haute teneur Nova. Ce scénario offre de l’optionalité et de la flexibilité afin de concrétiser le potentiel du projet Shaakichiuwaanaan pour que celui-ci devienne un fournisseur de matières premières de lithium de premier plan en Amérique du Nord.

Cette étude est fondée sur la composante associée à la pegmatite CV5 de la mise à jour de l’estimation des ressources minérales (« ERM ») récemment annoncée pour Shaakichiuwaanaan, qui en fait la plus grande ressource minérale de pegmatite lithinifère connue dans les Amériques et la 8plus grande au monde (voir le communiqué de presse daté du 5 août 2024).

Bien qu’aucune décision d’investissement définitive n’ait été prise pour le projet Shaakichiuwaanaan, le potentiel économique convaincant présenté dans l’EEP, combiné au caractère relativement simple du projet en termes de géologie, de géométrie de la pegmatite, de méthodologie minière et de traitement, pousse la Société à envisager d’aller de l’avant avec une étude de faisabilité (« EF »). Si la démarche progresse jusqu’à une EF, la réalisation de cette dernière serait prévue pour le trimestre se terminant en septembre 2025, parallèlement au dépôt de la documentation à l’appui de l’évaluation des impacts environnementaux et sociaux (« EIES ») du projet.

Il est envisagé qu’une étude d’optimisation serait aussi entreprise dès les premières étapes d’une EF afin d’explorer les avantages potentiels liés au fait de prioriser un développement souterrain potentiellement plus limité pour accéder à la zone à haute teneur Nova à CV5 durant le développement de la phase 1[1]. Cette étude aurait pour but de mieux définir et d’optimiser le rendement économique potentiel du projet et potentiellement de dégager de la marge de manœuvre pour accroître la teneur d’alimentation de l’usine lors de périodes où les prix pourraient être plus bas. Des teneurs d’alimentation plus élevées à l’usine pourraient améliorer le rendement au produit et ainsi mener directement à des coûts de production unitaires plus bas. Cette stratégie a le potentiel de livrer un projet plus résilient sur le plan financier dans le cadre d’un scénario à prix plus bas, en assurant des rendements et des opérations plus viables au travers des étapes du cycle des prix pour le lithium.

Un rapport technique préparé conformément au Règlement 43-101 sur l’information concernant les projets miniers (le « Règlement 43-101 »), incluant l’EEP et l’ERM, sera déposé sur SEDAR+ d’ici au 19 septembre 2024.

À moins d’indication contraire, l’utilisation dans le présent communiqué des signes « $ » ou « $ CA » fait référence à des dollars canadiens, tandis que « $ US » fait référence à des dollars américains. Les montants en $ US ont été convertis en utilisant un taux de change de 0,76 $ US/$ CA sur la DVM.

1L’EEP envisage la phase 1 comme étant une exploitation minière dans une fosse à ciel ouvert uniquement, et l’expansion de la phase 2 étant axée sur l’exploitation souterraine pour accéder à la zone Nova en parallèle à l’exploitation dans la fosse. L’étude d’optimisation intégrée à l’EF explorera les avantages de devancer l’exploitation minière souterraine dans le cadre du développement de la phase 1.

Figure 1 : Propriété Shaakichiuwaanaan et infrastructures régionales

Résumé de l’évaluation économique préliminaire (EEP)

Mise en garde : L’EEP est de nature préliminaire et tient compte de ressources minérales présumées qui sont considérées trop spéculatives d’un point de vue géologique pour que l’on puisse y appliquer des considérations économiques. Les ressources minérales présumées constituent la partie des ressources minérales dont on peut estimer la quantité et la teneur ou qualité sur la base de preuves géologiques et d’un échantillonnage restreints. Les preuves géologiques suffisent à supposer, mais pas à vérifier, la continuité géologique et celle de la teneur ou qualité. Les ressources minérales présumées ne peuvent être converties en réserves minérales. On peut raisonnablement s’attendre, sans pour autant en avoir la certitude, à ce que la majorité des ressources minérales présumées puissent être converties en ressources minérales indiquées en poursuivant l’exploration. Conséquemment, rien ne garantit que l’évaluation économique préliminaire sera réalisée.

Résumé

L’EEP du projet Shaakichiuwaanaan met en évidence son potentiel économique et ses avantages stratégiques, le positionnant potentiellement parmi les plus grands producteurs1 et en tant que producteur de lithium à faible coût de premier plan. L’EEP décrit un scénario de développement par étapes prometteur pour le gîte de pegmatite CV5, la pierre angulaire du projet, ayant recours à des méthodes d’exploitation à ciel ouvert et souterraines, afin d’assurer un accès plus rapide à la zone à haute teneur Nova.

En ayant recours à un traitement par SMD seulement, un concentré de spodumène à 5,5 % Li2O sera ciblé dans le cadre des scénarios de production des deux étapes, la phase 1 et la phase 2 d’expansion. Le concentré sera transporté par la route et par chemin de fer jusqu’à Bécancour, où le scénario de base prévoit qu’il sera converti en produits chimiques de lithium par le ou les clients ou autrement chargé aux installations portuaires de Bécancour pour le commerce maritime.

Tel qu’annoncé le 5 août 2024, Shaakichiuwaanaan abrite la plus grande ressource minérale de pegmatite lithinifère connue des Amériques et la 8e plus grande connue au monde. En se basant sur les résultats économiques préliminaires de l’EEP pour le développement proposé de la pegmatite à spodumène CV5, la Société envisagera de faire avancer le projet à l’étape de l’EF qui, si elle va de l’avant, devrait être menée à terme au cours du trimestre se terminant en septembre 2025. La stratégie de la Société mettra l’accent sur la croissance des ressources et sur une approche de développement par étapes, assurant de la flexibilité et de l’évolutivité afin de s’adapter aux conditions du marché.

L’EEP intègre une stratégie de développement par étapes, avec une phase 1 d’une capacité de production ciblée de ~400 kpta de concentré de spodumène moyennant un investissement net initial estimé à 640 M$ (487 M$ US)2, incluant un montant pour éventualités et des crédits d’impôt en vertu du CII-FTP proposé.

Cette première étape jette des bases solides pour que le projet amorce la production, avec une expansion ultérieure à la phase 2 visant à doubler la capacité de production à ~800 ktpa. L’expansion de la phase 2 nécessite un investissement net estimé à 408 M$ (310 M$ US), incluant un montant pour éventualités et des crédits d’impôt en vertu du CII-FTP proposé3. Le coût net combiné pour atteindre la production à capacité nominale pour les deux phases, 1 et 2, est estimé à environ 608 M$ (462 M$ US)4 en tenant compte des flux de trésorerie de la phase 1 et des crédits d’impôt en vertu du CII-FTP proposé.

La Société ne s’engagera dans une démarche de développement qu’après avoir considéré les conditions économiques qui prévalent ou qui sont prévisibles au moment où une décision de production initiale ou une décision d’expansion ultérieure sera prise. Cela étant dit, suivant la publication de cette évaluation économique préliminaire, la Société est d’avis que le projet Shaakichiuwaanaan a le potentiel d’être un actif de lithium de longue durée offrant des caractéristiques concurrentielles uniques.

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1 Voir la figure 2.

2 L’investissement net exclut les coûts d’exploitation durant la phase de préproduction de 108,3 M$ et suppose l’admissibilité à un crédit d’impôt de 121,1 M$ en vertu de la législation relative au CII-FTP. La phase 1 nécessite des dépenses en capital de 761 M$, si l’on exclut les crédits d’impôt du CII-FTP et les coûts d’exploitation de préproduction – voir le tableau 3 pour une ventilation détaillée de l’estimation des dépenses en capital.

3 L’investissement net estimé à 408 M$ suppose l’admissibilité à un crédit d’impôt de 95,6 M$ en vertu de la législation relative au CII-FTP. L’expansion de la phase 2 nécessite des dépenses en capital de 503,9 M$ si l’on exclut les crédits d’impôt du CII-FTP – voir le tableau 3 pour une ventilation détaillée de l’estimation des dépenses en capital.

4 Le coût net combiné inclut les dépenses en capital, les coûts d’exploitation de la phase de préproduction de 108,3 M$, des crédits d’impôt estimés à 216,7 M$ en vertu du CII-FTP, un montant pour éventualités de 242,9 M$ et des flux de trésorerie durant l’expansion de 548,7 M$ – voir le tableau 3 pour une ventilation détaillée de l’estimation des dépenses en capital.

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Le développement par étapes ouvre aussi la possibilité que la capacité d’expansion soit financée, en tout ou en partie, à même les flux de trésorerie internes qui devraient être générés dans le cadre de la phase 1. Cette possibilité sera évaluée plus en détail dans toute future EF.

Avec le scénario de production décrit dans l’EEP, le projet Shaakichiuwaanaan pourrait devenir l’un des plus grands producteurs de spodumène au monde1 à la fin de l’expansion de la phase 2, et potentiellement le plus grand producteur de spodumène des Amériques, offrant une production de concentré de spodumène CS5,5 dans une juridiction stable.

Les estimations financières de l’EEP sont basées sur un prix moyen pondéré à long terme pour le concentré de spodumène de 1 375 $ US/t (CS5,5 – FAB Bécancour), qui est actuellement supérieur aux prix au comptant mais qui est établi en fonction de prévisions quant aux prix du marché provenant d’agences indépendantes, de rapports d’analystes bancaires spécialisés dans les matières premières, et de rapports techniques récemment publiés.

L’EEP démontre un potentiel de rentabilité robuste, mis en évidence par une VAN8 % après impôt combinée de 2,9 milliards de dollars (2,2 milliards de dollars US) et un TRI après impôt de 34 %. La durée de vie projetée de la mine est de 24 ans, en se basant sur un total de ressources minérales extraites correspondant à 66 % des ressources totales définies à CV5, générant d’importants flux de trésorerie nets et impliquant une période de recouvrement de l’investissement de 3,6 ans.

Une analyse plus détaillée de la méthodologie d’exploitation minière privilégiée pour le projet à CV5 sera une composante clé de toute activité proposée dans le cadre d’une EF. L’EF chercherait à déterminer l’approche la plus rentable pour extraire les ressources, en se basant sur la méthode d’extraction minière hybride de l’EEP (incluant des méthodes d’exploitation minière à ciel ouvert et souterraines) comme scénario de départ.

L’EF inclurait également une étude d’optimisation en premier lieu, dans le but d’évaluer le développement accéléré de la zone à haute teneur Nova et sa mise en production dès que possible. Une augmentation de la teneur d’alimentation de l’usine de traitement grâce à l’exploitation d’une zone à plus haute teneur pourrait mener directement à des coûts de production plus bas à l’usine de traitement, et par conséquent, un accès plus rapide à la zone Nova pourrait offrir une plus grande résilience face à des prix plus bas pour les produits.

La stratégie d’exploitation minière de la Société dans le cadre de l’EEP adopte des méthodes d’exploitation minière à ciel ouvert et souterraines et a pour but d’offrir un accès souterrain à la zone à haute teneur Nova dans la partie nord-est de la pegmatite CV5 plus rapidement qu’il n’aurait été possible dans un scénario impliquant uniquement l’exploitation dans une fosse à ciel ouvert. Cette approche offre aussi la possibilité de réduire l’empreinte opérationnelle du projet, simplifiant potentiellement le processus d’approbation en diminuant le ratio de découverte en fosse et en minimisant conséquemment la déposition de roches stériles en surface. Selon le scénario proposé dans l’EEP, le ratio de découverture dans la fosse est estimé à un faible 3,7 : 1 sur la DVM.

La stratégie d’exploitation minière est aussi complémentée par une montée en puissance de la production dans les secteurs à plus haute teneur et à faible taux de découverture dans la ou les fosses, ce qui contribue également à réduire les risques liés à l’exécution du projet en assurant une production stable au cours des premières années. Cette expansion progressive, par étapes, est conçue pour permettre une croissance gérable et une adaptabilité qui, de l’avis de la Société, pourrait être encore plus importante si l’accès à la zone Nova pouvait se faire encore plus tôt dans le cadre du développement de la mine.

Par ailleurs, la stratégie adoptée dans l’EEP est cohérente avec le positionnement de la Société visant à soutenir la transformation chimique en aval au Québec, reflétant sa volonté d’intégrer la chaîne de valeur et d’optimiser les retombées économiques locales.

En outre, cette stratégie a le potentiel d’établir la Société comme un acteur clé dans le développement d’une chaîne d’approvisionnement nord-américaine et européenne pour le lithium, aidant à répondre à la demande croissante pour des produits de lithium de haute qualité, d’origine locale et qui répondent donc aux critères de l’Inflation Reduction Act (« IRA ») des États-Unis. Bien que résolument axé sur le Québec, les attributs du projet pourraient le rendre attrayant pour des partenaires en aval partout dans le monde, étant potentiellement capable d’assurer une production régulière de volumes importants pendant des décennies dans diverses conditions de marché.

Compte tenu du potentiel économique décrit dans l’EEP, le projet passe maintenant à sa prochaine phase de développement – avec une EF étant envisagée, qui pourrait être menée à terme au cours du trimestre se terminant en septembre 2025. Les travaux de forage se poursuivront dans le but de convertir davantage de ressources minérales des catégories présumée à indiquée afin de soutenir l’EF, d’accroître l’inventaire existant de ressources minérales et d’explorer de nouvelles cibles d’exploration, afin d’optimiser davantage la valeur du projet Shaakichiuwaanaan.

Figure 2 : Production de concentré de spodumène à Shaakichiuwaanaan

(voir l’annexe 2 pour les différents documents des sociétés en date du 16 août 2024 servant de sources pour les données sur la capacité de production, tant actuelle que planifiée)

 

Hypothèses relatives au prix du lithium à long terme

Les prévisions de prix sont typiquement présentées sur le marché en fonction d’un concentré de spodumène à 6 % Li2O (« CS6 »). Aux fins de la présente EEP, l’hypothèse de prix de la Société a été calibrée à un CS5,5 en ajustant la teneur en lithium au prorata. L’EEP prévoit que le produit sera converti en produits chimiques de lithium à Bécancour par le ou les clients, ou sera autrement chargé sur des navires pour le commerce maritime et, par conséquent, les prix prévus sont présentés FAB Bécancour.

L’EEP utilise une hypothèse de prix moyen pondéré à long terme pour le spodumène de 1 375 $ US (CS5,5, FAB Bécancour) par tonne. Cette hypothèse de prix est soutenue par les récentes prévisions quant aux prix du marché provenant d’agences indépendantes, de rapports d’analystes bancaires spécialisés dans les matières premières, d’informations divulguées par les sociétés et de rapports techniques récemment publiés, qui indiquent que les prix pour le spodumène tournent généralement autour de 1 300 $ US à 1 500 $ US par tonne pour le concentré de spodumène à 5,5 %. Par conséquent, une hypothèse de prix pour l’EEP dans cette fourchette est considérée comme étant assez représentative des conditions de marché prévisibles à plus long terme applicables dans le cadre du scénario de développement du projet, comparativement au prix au comptant actuel du concentré de spodumène, qui est de 760 $ US/t (CS6, FAB Australie – 15/08/24).

À l’échelle mondiale, la demande pour le lithium demeure robuste, principalement alimentée par le secteur des véhicules électriques (« VE »). La croissance des ventes mondiales de VE a atteint 20 % au S1 2024, la part de marché des VE grimpant à 17,8 % en 2023 et atteignant, selon les projections, 20 % de toutes les ventes de voitures en 2024, en combinant les voitures à batterie (VEB) et les hybrides rechargeables (VEHR). Par ailleurs, les systèmes de stockage d’énergie et les appareils électroniques grand public continuent de contribuer de manière importante à la demande globale. En 2024, à l’échelle mondiale, la demande de lithium pour les systèmes de stockage d’énergie (« SSE ») devrait se situer autour de 200 000 tonnes courtes (comparativement à 1,5 Mt courtes pour les VE), ayant triplé en 4 ans et correspondant à la demande du marché des VE de 2019. Plus important encore, les États-Unis sont le 2e plus grand marché pour les batteries de stockage, ayant doublé en 2023.1

Bien que la capacité chimique soit suffisante pour soutenir la consommation intérieure et les marchés d’exportation de la Chine, la capacité d’affinage restreinte des marchés occidentaux pourrait avoir un impact sur la disponibilité de produits de lithium de qualité batterie conformes aux cadres juridiques occidentaux comme l’IRA et le processus européen de passeport batterie. Cela représente une opportunité stratégique pour Patriot, avec son spodumène nord-américain potentiellement conforme à l’IRA, de devenir un acteur clé dans la chaîne d’approvisionnement des batteries hors-Chine.

À titre d’exemple, un pays ou un partenaire commercial conforme à l’IRA doit avoir un accord de libre-échange avec les États-Unis, respecter des normes élevées en matière d’environnement et de conditions de travail, assurer une chaîne d’approvisionnement stable et sûre, et se conformer aux directives règlementaires des États-Unis. Ces critères favorisent des pratiques durables et la sécurité des chaînes d’approvisionnement stratégiques.

Dans le même ordre d’idée, l’initiative du passeport batterie de l’Union européenne vise à améliorer la durabilité et la transparence de la chaîne d’approvisionnement des batteries. Elle exige que les batteries, particulièrement celles utilisées dans les VE, soient munies d’un passeport numérique contenant des informations essentielles sur leur cycle de vie. Cela comprend des données sur les processus d’approvisionnement, de production, d’utilisation et de recyclage. L’initiative favorise l’approvisionnement responsable de matières premières, réduit l’impact environnemental et assure le respect des normes sociales et environnementales. En assurant une traçabilité détaillée, le passeport batterie nourrit la confiance des consommateurs, facilite le recyclage et soutient l’économie circulaire. Il s’aligne également sur les objectifs plus larges du Pacte vert de l’UE et stimule l’innovation et la durabilité au sein de l’industrie des batteries.

L’importance de matériaux conformes au passeport batterie (« PB ») et à l’IRA et les défis qu’ont certains participants de l’industrie à se conformer à ces restrictions placent le projet Shaakichiuwaanaan dans une position unique.

Ces facteurs et l’appétit des marchés occidentaux pour des produits conformes à l’IRA et au PB accréditent la décision d’utiliser une hypothèse de prix à long terme pour le spodumène de 1 375 $ US (CS5,5, FAB Bécancour) par tonne dans notre EEP, reflétant une approche équilibrée et stratégique face aux futures conditions du marché et à la viabilité du projet.

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1 Rapport de l’AIE intitulé « Global EV Outlook 2024 », https://www.iea.org/reports/global-ev-outlook-2024/trends-in-electric-cars

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Analyse économique

Le projet Shaakichiuwaanaan présenterait une production annuelle moyenne de ~800 0001  tpa de CS5,5 après la mise en service des deux phases, soit la phase 1 initiale et la phase 2 d’expansion. En se basant sur ce taux de production et la durée de vie de la mine, le projet génère une VAN8 % après impôt estimée à 2,9 milliards de dollars (2,2 milliards de dollars US) et un TRI après impôt de 34 %, calculé en utilisant un prix moyen sur la durée de vie de la mine de 1 375 $ US (FAB Bécancour) pour le CS5,5.

Le résumé financier et les principaux paramètres physiques du projet sont présentés dans les tableaux suivants :

Tableau 1 : Résumé des paramètres économiques estimés pour le projet

Résultats financiers Unité $ CA $ US
Hypothèse de prix à long terme (CS5,5 – FAB Bécancour) $/t 1 809 1 375
VAN0 % avant impôt $ 13 299 10 107
VAN8 % avant impôt $ 4 699 3 571
VAN0 % après impôt $ 8 308 6 314
VAN8 % après impôt $ 2 937 2 232
TRI avant impôt % 38
TRI après impôt % 34
Période de recouvrement années 3,6

1 Le taux de production annuel de ~800 ktpa est calculé en tenant compte de la période de production à pleine capacité, soit les années 4 à 18 – voir la figure 34.


 

Tableau 2 : Paramètres de production estimés

Principaux paramètres Unité Valeur
Phase 1 Construction et montée en puissance années 2
Phase 2 Construction et montée en puissance de l’expansion années 2
Années d’exploitation années 24
Fosse à ciel ouvert
Ressources extraites Mt 50,5
Stériles extraits (incluant la prédécouverture) Mt 188,6
Total des tonnes extraites Mt 239,0
Ratio de découverture dans la fosse sur la DVM (tonnes de stériles : tonnes de ressources) Mt 3,7
Mine souterraine
Ressources extraites Mt 39,8
Total
Total des ressources extraites (en fosse et sous terre) et traitées Mt 90,2
Taux moyen d’alimentation de l’usine de traitement par SMD1 Mtpa 4,5
Récupération moyenne de Li2O % 69,5
Teneur d’alimentation moyenne % 1,31
Concentré de spodumène Mt 14,9
Teneur du concentré de spodumène % 5,5
Taux de production annuel2 ktpa 800

1 Le taux moyen d’alimentation de l’usine de traitement de ~4,5 ktpa est calculé en tenant compte de la période de production à pleine capacité, soit les années 4 à 18.

2 Le taux de production annuel de ~800 ktpa est calculé en tenant compte de la période de production à pleine capacité, soit les années 4 à 18 – voir la figure 34.


Estimation des dépenses en capital

Tableau 3 : Résumé des dépenses en capital estimées

Dépenses en capital Capital initial Phase 1
(M$)
Capital d’expansion
(M$)
Phases combinées
(M$)
Capital de maintien sur la DVM
(M$)
Total (M$)
Générales 142,1 9,0 151,1 151,1
Mine et empilements de minerai 148,4 29,8 178,2 256,4 434,6
Traitement du minerai 124,6 124,6 249,2 26,0 275,2
Terminaux (camions et trains) 8,5 8,5 8,5
Autres services et installations 14,3 14,3 14,3
Développement latéral dans la mine souterraine 110,9 110,9 203,4 314,3
Infrastructures de la mine souterraine et usine de remblai en pâte 71,3 71,3 144,1 215,4
Compensation des habitats de poissons 20,1 20,1 20,1
Coûts indirects 140,5 78,2 218,7 218,7
Sous-total 598,5 423,8 1022,3 629,9 1652,2
Éventualités 162,9 80,0 242,9 21,5 264,4
Total des dépenses en capital 761,4 503,9 1265,2 651,4 1916,6
Crédit d’impôt à l’investissement (CII) pour la fabrication de technologies propres (FTP)1 (121,1) (95,6) (216,7) (13,5) (230,2)
Dépenses en capital nettes 640,3 408,2 1048,5 637,9 1686,4
Coûts d’exploitation en préproduction Capital initial Phase 1
(M$)
Capital d’expansion
(M$)
Phases combinées
(M$)
Capital de maintien sur la DVM
(M$)
Total (M$)
Coûts pour l’usine de traitement en préproduction 26,0 26,0 26,0
Préproduction/préparation de la mine 82,3 82,3 82,3
Totaux et flux de trésorerie Capital initial Phase 1
(M$)
Capital d’expansion
(M$)
Phases combinées
(M$)
Capital de maintien sur la DVM
(M$)
Total (M$)
Total net des coûts d’exploitation en préproduction et des dépenses en capital 748,6 408,2 1156,8 637,9 1794,7
Flux de trésorerie pendant l’expansion2 (548,7) (548,7) (548,7)
Total net des coûts d’exploitation en préproduction, des dépenses en capital et des flux de trésorerie estimés 748,6 (140,5) 608,1 637,9 1246,0
Total brut des coûts d’exploitation en préproduction et des dépenses en capital sans crédit d’impôt 869,7 503,8 1373,5 651,4 2024,9

1 PMET pourrait être admissible au CII-FTP (crédit d’impôt à l’investissement). Cette législation a été adoptée le 20 juin 2024. Rien ne garantit que la Société pourra avoir accès au CII. Si le CII n’est pas disponible, le total des dépenses en capital incluant le montant pour éventualités augmentera des montants indiqués dans cette rangée.

2 Les flux de trésorerie de la phase 1 dépendraient (entre autres choses) de l’atteinte de la capacité nominale à la phase 1, des prix applicables au moment de la production et de l’expansion, et de la viabilité économique globale des opérations de la phase 1 et de ses flux de trésorerie, lesquels ne sont pas garantis. L’EEP n’est qu’une évaluation économique préliminaire fondée sur des ressources minérales qui ne sont pas des réserves et il n’y a aucune certitude que l’évaluation de l’EEP, incluant les flux de trésorerie de la phase 1, peut être réalisée. La viabilité économique de ressources minérales qui ne sont pas des réserves de minerai n’a pas été démontrée.


La direction propose d’adopter une stratégie d’investissement par étapes afin d’assurer une prudence et une adaptabilité financières.

Dépenses en capital

La stratégie de développement du projet Shaakichiuwaanaan décrite dans l’EEP a recours à une stratégie d’investissement par étapes, basée sur l’évolutivité pour s’arrimer à la capacité chimique des clients et aux conditions économiques existantes. Cette approche veille à ce que les dépenses en immobilisations initiales permettent de soutenir l’expansion future tout en optimisant l’efficacité financière. La stratégie de développement par étapes vise à tirer parti des flux de trésorerie initiaux des opérations de la phase 1 pour assurer le plein financement des expansions ultérieures à la phase 2, réduisant potentiellement la dépendance à l’égard du financement externe.

Phase 1

Selon les estimations, la phase 1 du développement nécessitera un investissement net initial de 640 M$ (487 M$ US)1, incluant un montant pour éventualités et des crédits d’impôt en vertu du CII-FTP proposé. Cette phase comprend la construction d’infrastructures à une échelle pouvant soutenir la phase 2 d’expansion, qui a été identifiée comme étant une stratégie potentiellement rentable au niveau de l’EEP. Bien que cette stratégie ait été jugée rentable, les infrastructures devront faire l’objet d’analyses plus poussées et d’optimisations dans le cadre de l’EF pour veiller à ce qu’elles soient construites de la manière la plus efficace et rentable possible.

Les infrastructures générales comprennent une route d’accès principale, un pont, une ligne électrique et un camp d’hébergement, tous conçus pour desservir les phases de préproduction et d’expansion. De plus, la catégorie « Mine et empilements de minerai » englobe le garage, le poste de carburant et les aires d’accumulation des stocks, tandis que la catégorie « Traitement du minerai » inclut les dépenses d’investissement requises pour la première ligne de production d’une capacité de 2,5 Mtpa. Un montant global pour éventualités a été appliqué à tous les coûts directs et indirects et devrait diminuer à mesure que les estimations deviennent de plus en plus précises grâce à l’ingénierie de conception détaillée. Une évaluation plus détaillée de l’admissibilité au crédit d’impôt à l’investissement de 30 % en vertu du CII-FTP pourrait potentiellement réduire davantage le coût global. Il y a lieu de consulter la section sur la stratégie de financement ci-dessous pour de plus amples détails sur le CII-FTP. Cet investissement initial stratégique jette des bases solides pour l’expansion future et améliore la viabilité à long terme du projet.

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1 L’investissement net de 640 M$ exclut les coûts d’exploitation en préproduction de 108,3 M$ et suppose un crédit d’impôt de 121,1 M$ en vertu de la législation sur le CII-FTP proposé. Les dépenses en capital de la phase 1 totalisent 761 M$, si l’on exclut les crédits d’impôt en vertu du CII-FTP et les coûts d’exploitation de préproduction – voir le tableau 3 pour une ventilation détaillée de l’estimation des dépenses en capital.

Phase d’expansion (phase 2)

Selon les estimations, la phase 2 d’expansion, qui comprend les efforts mis sur le développement de la mine souterraine, nécessitera des investissements nets de 408 M$ (310 M$ US), en incluant un montant pour éventualités et des crédits d’impôt en vertu du CII-FTP proposé1. Il est présumé que cette phase pourrait potentiellement être financée à même les flux de trésorerie internes générés de la phase 1 qui sont estimés à un total de 549 M$. Ces flux de trésorerie dépendraient (entre autres choses) de l’atteinte de la capacité de production nominale du projet à la phase 1, des prix applicables au moment de la production et de l’expansion, et de la viabilité économique globale des opérations de la phase 1 et de ses flux de trésorerie, lesquels ne sont pas garantis2.

La phase d’expansion englobe les coûts exclusivement liés à la construction et au développement de la mine souterraine, à l’expansion de la deuxième ligne de l’usine de traitement, ainsi que les coûts indirects et les montants pour éventualités connexes. Le développement de la mine souterraine débuterait à l’an 1, soit un an après le début des opérations dans la fosse. La totalité du capital d’expansion alloué à l’usine de traitement sert à la construction de la deuxième ligne, laquelle est identique à la première.

Coûts d’exploitation décaissé3

Tableau 4 : Coûts d’exploitation décaissés estimés (CS5,5 – FAB Bécancour)

Résultats financiers $ CA/t $ US/t
Extraction minière 305 232
Traitement du minerai 99 75
Administration sur le site 106 81
Coût d’exploitation décaissé sur le siteb 510 387
Coût de transport 226 173
Coût d’exploitation décaissé total (FAB Bécancour)c 736 560
Capital de maintien 44 33
Coût de maintien tout inclus – (FAB Bécancour)d 780 593

A. Taux de change de 0,76 $ US/$ CA.

B. Le coût d’exploitation décaissé sur le site inclut les coûts d’extraction minière, de traitement du minerai et d’administration sur le site. Il s’agit d’une mesure financière non conforme aux IFRS et, lorsque présenté par tonne, d’un ratio non conforme aux IFRS. Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières» pour de plus amples détails sur ces mesures.

C. Le coût d’exploitation décaissé total (FAB Bécancour) inclut les coûts d’extraction minière, de traitement du minerai, d’administration sur le site et de transport des produits jusqu’à Bécancour. Il s’agit d’une mesure financière non conforme aux IFRS et, lorsque présenté par tonne, d’un ratio non conforme aux IFRS. Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières» pour de plus amples détails sur ces mesures.

D. Le coût de maintien tout inclus (« CMTI ») inclut les coûts d’extraction minière, de traitement du minerai, d’administration sur le site et de transport des produits jusqu’à Bécancour, ainsi que le capital de maintien sur la DVM par unité de concentré produite sur la DVM, mais exclut les redevances. Il s’agit d’une mesure financière non conforme aux IFRS et, lorsque présenté par tonne, d’un ratio non conforme aux IFRS. Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières» pour de plus amples détails sur ces mesures.

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1 L’investissement net estimé à 408 M$ suppose un crédit d’impôt de 95,6 M$ en vertu de la législation sur le CII-FTP proposé. Les dépenses en capital pour la phase 2 d’expansion totalisent 503,9 M$ si l’on exclut les crédits d’impôt en vertu du CII-FTP – voir le tableau 3 pour une ventilation détaillée de l’estimation des dépenses en capital.

2 L’EEP n’est qu’une évaluation économique préliminaire basée sur des ressources minérales qui ne sont pas des réserves de minerai et il n’y a aucune certitude que l’évaluation de l’EEP, incluant les flux de trésorerie de la phase 1, peut être réalisée. La viabilité économique de ressources minérales qui ne sont pas des réserves de minerai n’a pas été démontrée, incluant en ce qui a trait aux flux de trésorerie de la phase 1. L’investissement net estimé à 408 M$ suppose l’admissibilité à un crédit d’impôt de 95,6 M$ en vertu de la législation relative au CII-FTP. L’expansion de la phase 2 nécessite des dépenses en capital de 503,9 M$ si l’on exclut les crédits d’impôt du CII-FTP – voir le tableau 3 pour une ventilation détaillée de l’estimation des dépenses en capital.

3 Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières » pour de plus amples détails sur ces mesures.


Exploitation minière

Compte tenu de l’accent mis sur la durabilité, la réduction au minimum des perturbations en surface et l’accès aux zones à plus haute teneur plus rapidement dans le profil minier, la direction propose d’adopter une méthode hybride incluant des méthodes d’exploitation à ciel ouvert et souterraines. La méthode hybride est apparue comme le choix optimal car il assure un équilibre entre l’efficacité économique et les considérations environnementales (p. ex., en réduisant l’empreinte du projet) tout en respectant nos partenaires des Premières Nations.

Cette approche hybride offre une grande marge de manœuvre car elle permet d’accéder aux zones à plus haute teneur au besoin, ce qui est essentiel pour maximiser la valeur du projet tout en équilibrant le débit et la teneur à l’entrée de l’usine de traitement et en maintenant la qualité des ressources.

Dans la région d’Eeyou Istchee, l’exploitation minière souterraine est déployée avec succès à la mine d’or Éléonore, tandis qu’une approche hybride, par des méthodes souterraines et en fosse à ciel ouvert, a été privilégiée à la mine de diamants de Stornoway. L’approche hybride devrait aussi permettre de réduire les risques associés au projet sur la durée du cycle des prix des matières premières, en offrant un accès plus immédiat aux secteurs souterrains à plus haute teneur plus tôt dans le plan minier et en réduisant sensiblement l’empreinte du projet et l’impact sur les populations et les habitats de poissons, réduisant de ce fait les exigences en matière de compensation à cet effet.

Dans un premier temps, l’exploitation minière dans une fosse à ciel ouvert sera déployée à l’extrémité sud-ouest de la pegmatite CV5, correspondant à environ 56 % de la production totale ciblée sur la DVM. Cette méthode offre un accès efficace à la minéralisation près de la surface nécessitant peu de découverture, et assure un approvisionnement régulier et peu coûteux de matériel d’alimentation pour les installations de traitement.

Au fil de la progression des opérations et en parallèle à la poursuite de l’exploitation minière à ciel ouvert, le projet passerait ensuite à l’exploitation minière souterraine afin d’extraire les 44 % qui restent dans le cadre de la production totale ciblée sur la DVM. Cette méthode cible les zones minéralisées à haute teneur tout en minimisant l’empreinte en surface, notamment la perturbation des plans d’eau locaux.

Le développement hybride de secteurs exploités en fosse à ciel ouvert et dans une mine souterraine devrait procurer au projet une grande marge de manœuvre et une optionalité au niveau du développement, en permettant d’accéder à des zones à plus haute teneur au besoin. Cette résilience est cruciale dans des conditions de marché difficiles et offre les avantages d’une mine comptant plusieurs atouts.

La capacité de pivoter entre différentes méthodes d’exploitation minière permet aussi d’assurer un approvisionnement de qualité et des taux de récupération uniformes à l’usine, ce qui améliore la robustesse économique potentielle du projet et sa viabilité à long terme.

La figure 3 illustre les chantiers à haute teneur au sein de la zone Nova, située près de la surface, entre 200 m et 500 m de profondeur. Cette zone, dont les teneurs dépassent 2,5 % Li2O, est ciblée en priorité dans la séquence d’exploitation minière souterraine de la phase 2 afin d’améliorer la rentabilité du projet (d’autres données sur les chantiers à haute teneur sont présentées dans la section sur l’exploitation minière en annexe).

Les grandes structures cristallines devraient faciliter la récupération par séparation en milieu dense (« SMD ») seulement. En exploitant simultanément la mine à ciel ouvert et la zone Nova sous terre, on pourrait s’attendre à ce qu’une teneur d’alimentation plus élevée pour l’usine de SMD soit atteinte, procurant un avantage concurrentiel, particulièrement dans un contexte où le prix du spodumène serait plus bas. La zone Nova est également bien définie, puisqu’environ 93 % du matériel minéralisé dans cette zone est classé dans la catégorie des ressources indiquées.

Figure 3 : Exemple des tonnes et des teneurs en % Li2O des chantiers dans la zone Nova

Cet avantage stratégique concorde également avec l’engagement de Patriot d’appliquer des pratiques minières responsables et durables tout en maximisant l’extraction des ressources. L’exploitation minière souterraine facilite l’abattage sélectif des zones à haute teneur, ce qui pourrait à son tour donner un avantage concurrentiel à la Société grâce à une réduction des coûts d’exploitation (voir ci-dessous).

Potentiel minier à haute teneur

Certains sous-ensembles des ressources de CV5 de l’ERM de Shaakichiuwaanaan pris en considération dans le cadre de cette EEP sont à haute teneur, particulièrement au sein de la « zone Nova »1 qu’il est envisagé d’exploiter sous terre. Le ciblage sélectif de secteurs d’exploitation minière à haute teneur a le potentiel de réduire les coûts lors de périodes où le prix du lithium est plus bas, améliorant ainsi l’optionalité de la mine.

Bien qu’un scénario à plus haute teneur et à plus petite échelle n’ait pas été considéré dans le cadre de l’EEP, la Société évaluera cette approche lors de l’EF envisagée comme l’une des options qui pourraient être déployées à l’avenir, advenant un contexte de prix plus bas.

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1 Environ 93 % du matériel minéralisé dans la zone Nova est classé dans la catégorie des ressources indiquées, et 7 % dans les ressources présumées.

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Figure 4 : Section longitudinale à CV5 mettant en lumière la zone à haute teneur Nova

Le tableau 5 illustre la position unique de Patriot dans le contexte souterrain, qui lui procure la possibilité d’adopter diverses approches minières face aux conditions changeantes du marché. Au sein de l’inventaire de ressources, l’EEP a déterminé qu’il y avait des ressources minérales souterraines d’environ 21,8 Mt (diluées et récupérées) à 2,10 % Li2O d’après les plages de teneurs indiquées au tableau 5. Ces ressources pourraient potentiellement être ciblées afin de réduire les coûts dans un contexte où les prix seraient plus bas.

Tableau 5 : Ressources souterraines après dilution et récupération par plage de teneurs

L’extraction minière et le traitement de teneurs plus élevées ont pour effet d’accroître le « rendement au produit » issu du traitement des ressources. C’est-à-dire qu’une quantité plus importante de concentré est produite en traitant le même tonnage de ressources à une teneur plus élevée et en augmentant la récupération globale de spodumène à mesure que la teneur traitée augmente. En utilisant les paramètres de traitement de l’EEP (décrits ci-dessous et en annexe), il est estimé que les coûts sur le site seraient réduits d’environ 35-45 % en procédant au traitement à une teneur de 2,1 % comparativement à la teneur moyenne de 1,33 % sur la DVM prise en considération dans l’EEP.

Traitement du minerai

L’EEP a recours à un traitement par SMD seulement pour la valorisation des ressources, sélectionné pour la simplicité du procédé et l’efficience lors de la mise en service et de la montée en puissance. En adoptant une approche par SMD seulement, le projet bénéficie de coûts d’exploitation moins élevés en raison de la complexité et des besoins énergétiques réduits. Ce procédé simplifié devrait améliorer l’efficience économique et s’harmoniser avec l’engagement envers des pratiques minières durables et responsables.

Le concept intègre deux lignes de production parallèles d’une capacité nominale d’alimentation de 2,5 Mtpa chacune, pour une dimension d’usine qui a été construite et exploitée à plusieurs reprises avec succès dans l’industrie du spodumène. De plus, le procédé par SMD génère une quantité minimale de résidus miniers empilés à sec, ce qui rend le projet d’autant plus efficient et réduit les exigences en matière de gestion des matières résiduelles.

Le schéma de traitement par SMD seulement a été validé par d’importants essais métallurgiques effectués par SGS Canada et supervisés par Primero, tous deux dotés d’une vaste expérience dans les activités de traitement du lithium.

Les résultats des essais réalisés jusqu’à maintenant (résumés à la figure 5) confirment que le spodumène grossier est le principal minéral lithinifère et qu’il peut générer des concentrés à des teneurs de plus de 5,5 % Li2O avec des récupérations globales de lithium lors d’essais par SLL allant de 70 % à 85 % (pour des teneurs d’alimentation dans la fourchette entre 1,0 % et 1,5 % Li2O respectivement).

Les pegmatites à Shaakichiuwaanaan ont à plusieurs reprises montré d’excellents rendements au niveau du traitement, générant de forts taux de récupération à la teneur ciblée pour le concentré. Cette facilité de traitement est attribuée à la présence répandue et régulière de gros cristaux de spodumène dans la pegmatite CV5. Les récupérations robustes obtenues pour une gamme de teneurs d’alimentation en lithium sont un élément distinctif et un important facteur de différenciation pour le projet.

Les résultats d’essais par SLL et SMD de matériel provenant de CV5, la courbe de récupération prévue pour une usine de SMD à 3 plages granulométriques (traitant les pegmatites de Shaakichiuwaanaan) et, à titre de référence, les récupérations obtenues à d’autres usines de SMD en production (compilées par Primero, consultant externe) sont illustrés à titre comparatif à la figure 5. La récupération plus élevée prévue pour le projet (comparativement à d’autres usines par SMD seulement) s’explique par la grande gamme de granulométries traitées (de 9,5 à 0,65 mm), la qualité du matériel (gros grains de spodumène avec une distribution granulométrique restreinte) et l’usine de SMD à trois plages granulométriques (qui atténue l’impact de l’effet de la taille des particules dans le procédé par SMD).

Figure 5 : Résultats d’essais métallurgiques de récupération (globale) et récupération estimée selon les données sectorielles pour l’usine de traitement par SMD à 3 plages granulométriques

En atteignant des récupérations élevées avec un concept plus simple de traitement par SMD, le projet Shaakichiuwaanaan se taille un avantage concurrentiel dans le marché du lithium. La figure 5 montre la majorité des autres usines de traitement par SMD seulement en production (« Rendement sectoriel par SMD seulement »), qui atteignent des taux de récupération bien en deçà de la récupération du lithium estimée par SMD sur le projet Shaakichiuwaanaan à partir des essais réalisés jusqu’à maintenant.

Coûts afférents au site

L’EEP propose un scénario de fonctionnement par navettage (« fly-in fly-out » ou « FIFO »), qui est reflété dans les coûts administratifs projetés pour le site. Ce modèle permet de s’assurer que l’expertise minière requise est facilement disponible sur place, mais contribue aux dépenses administratives initiales plus élevées.

La vision de développement de la Société comprend le renforcement des capacités locales et l’inclusion d’un modèle qui tire parti des compétences et des talents des communautés locales, incluant nos partenaires des Premières Nations. Cette stratégie vise à favoriser une plus grande participation communautaire, en localisant les retombées économiques et ultimement, en réduisant les coûts administratifs. En investissant dans la formation et le perfectionnement de travailleurs locaux, le projet améliorera non seulement son efficience économique mais renforcera également son engagement envers des pratiques minières durables et responsables.

Infrastructures

Le projet bénéficie de sa proximité à d’importantes infrastructures existantes, incluant un accès direct à la pegmatite CV5 via une route praticable en toutes saisons reliée au réseau routier provincial, ainsi que les infrastructures des lignes d’hydroélectricité et du complexe du barrage hydroélectrique LG-4 situé à ~50 km de CV5. Les coûts énergétiques du site sont estimés dans le cadre de l’EEP à 0,05 $ par kW/h. Le tarif d’électricité provincial est très bas par rapport à d’autres juridictions minières dans le monde et pourrait accentuer l’avantage concurrentiel de Shaakichiuwaanaan lors des cycles plus difficiles du marché du lithium.

L’EEP pour le projet tient compte d’une gamme complète d’infrastructures afin d’assurer le déroulement fluide et efficient des opérations. Les principales installations comprennent des garages pour les flottes de véhicules miniers, les véhicules légers et les camions routiers, ainsi que des bureaux administratifs, des vestiaires, des entrepôts et des bâtiments auxiliaires. Ces structures de soutien sont essentielles pour les opérations quotidiennes, l’entretien et les services administratifs.

Par ailleurs, le site comprendra d’importants systèmes de gestion des roches stériles et des rejets, ainsi que des réseaux de fossés et de bassins pour assurer une gestion efficace de l’eau. Des puits d’eau douce et des usines de traitement des eaux assureront un approvisionnement fiable en eau.

Les infrastructures du site comprendront également une sous-station électrique et des lignes aériennes pour le raccordement au réseau d’énergie renouvelable d’Hydro-Québec. Parmi les autres installations essentielles, citons notamment une usine d’émulsion, un dépôt de stockage d’explosifs, des postes de stockage et de ravitaillement de carburant, et un camp de travailleurs permanent afin d’héberger le personnel de construction et d’exploitation du site. Le centre de transbordement de Matagami est également un pôle logistique d’importance, facilitant le transport efficace des matériaux et des ressources.

Énergie

Le projet Shaakichiuwaanaan devrait bénéficier d’énergie renouvelable verte et abordable fournie par Hydro-Québec. La proximité du projet aux infrastructures existantes d’Hydro-Québec assure un approvisionnement en électricité fiable et durable. Une nouvelle ligne de transmission de 69 kV sera construite pour raccorder le site à la sous-station Tilly de 315 kV, située à une distance d’environ 55 km.

Ce raccordement devrait offrir une capacité amplement suffisante, avec la nouvelle sous-station électrique sur le site offrant une capacité ferme de plus de 30 MVA, qui répond aux besoins du projet dont la consommation est estimée à 25,7 MW. L’utilisation de l’énergie électrique renouvelable d’Hydro-Québec cadre avec notre engagement de développement durable et réduit considérablement l’empreinte carbone du projet comparativement à une alternative à base de carburants fossiles.

De plus, la consommation d’énergie du projet serait relativement faible pour un projet de spodumène de roche dure, grâce à l’adoption d’un procédé par SMD seulement, qui est moins énergivore que les méthodes de flottation traditionnelles. Cela contribue à réduire les coûts d’exploitation et améliore d’autant plus le profil environnemental du projet. La combinaison de consommation écoénergétique et d’approvisionnement durable positionne le projet Shaakichiuwaanaan comme un projet responsable sur le plan de l’environnement.

L’accès final à l’électricité nécessitera une évaluation technique plus poussée ainsi qu’une demande et des approbations pour accéder au réseau d’Hydro-Québec.

Transport

La pegmatite CV5 est située à environ 13,5 km au sud de la route régionale Transtaïga praticable à l’année et est accessible à longueur d’année par une route toutes saisons. Par conséquent, les infrastructures de transport existantes offrent de solides assises pour une logistique efficace. Des camions routiers transporteront le concentré de spodumène sur une distance d’environ 834 km sur le réseau routier régional praticable à l’année jusqu’au centre de transbordement de Matagami au Québec, où il sera chargé dans des wagons pour le transport ferroviaire jusqu’à Bécancour en empruntant le vaste réseau ferroviaire nord-américain du Canadien National.

Au-delà de l’approche de transport du scénario de base décrite ci-dessus, il existe d’autres possibilités d’optimisation qui pourraient aider à réduire les coûts et les dépenses de transport. Par exemple, le projet pourrait bénéficier de projets d’infrastructures réalisés dans le cadre de La Grande Alliance entre la Nation Crie et le gouvernement du Québec, tel que le lien routier entre la mine Renard et la route Transtaïga, qui pourrait avoir un impact positif sur la logistique du projet et réduire les coûts en réduisant sensiblement la distance de transport routier. Pour de plus amples détails sur la stratégie d’optimisation et de réduction des coûts liés au transport, il y a lieu de consulter la section « Principales pistes d’amélioration » de la présente annonce.

Les choix stratégiques faits au niveau de l’extraction minière, du traitement du minerai, des coûts afférents au site, des infrastructures, de l’énergie et du transport, devraient collectivement se solder par des coûts d’exploitation très concurrentiels pour le projet Shaakichiuwaanaan. Ces avantages potentiels au niveau des coûts découlent des économies d’échelle, de la simplicité du procédé par SMD, et de la capacité d’exploiter sélectivement les zones à haute teneur. De plus, l’accès à l’énergie verte abordable d’Hydro-Québec et les retombées de projets régionaux d’infrastructures améliorent encore davantage la rentabilité.

Analyse de sensibilité du BAIIA1 au prix du lithium

Une analyse de sensibilité a été effectuée pour déterminer l’incidence de divers facteurs sur les paramètres économiques du projet. Cette dernière indique que le projet est le plus influencé par le prix du spodumène. En effet, pour chaque hausse de 200 $ US/t du prix du concentré de spodumène (CS6), l’EEP montre que le BAIIA annuel grimpe de 187,3 M$ CA.

Aux fins de la présente EEP, l’hypothèse de prix de la Société a été calibrée à un CS5,5, avec un ajustement au prorata de la teneur en lithium. Le prix utilisé pour le spodumène est de 1 375 $ US/tonne (CS5,5 % FAB Bécancour), équivalant à 1 500 $ US/tonne (CS6 FAB Bécancour).

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1 Le BAIIA est une mesure ou un ratio financier non conforme aux IFRS qui se compose du résultat net ou de la perte nette d’exploitation avant l’impôt sur le résultat, les charges financières nettes et l’amortissement. Ce BAIIA annuel est calculé en tenant compte de la période de production à pleine capacité (soit les années 4 à 18). Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières » pour de plus amples détails sur ces mesures.

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Figure 6 : Sensibilité du BAIIA au prix du concentré de spodumène (CS6, FAB Bécancour) en $ US réels/t

Il est important de noter que l’EEP estime le BAIIA à 106 M$ CA à un prix de 700 $ US/t (CS6, FAB Bécancour) qui avoisine le prix au comptant actuel du concentré de spodumène qui est de 760 $ US/t (PLATTS CS6, FAB Australie 15/08/24), et que le projet génèrerait un BAIIA positif jusqu’à des prix aussi bas qu’environ 600 $ US/t (CS6, FAB Bécancour).

Analyse de sensibilité de la VAN

Une analyse de sensibilité a été effectuée pour déterminer l’impact de divers facteurs sur la VAN du projet. Cette dernière indique que le projet est le plus influencé par le prix du spodumène. En effet, pour chaque hausse de 200 $ US/t du prix du concentré de spodumène (CS6), la VAN8 % après impôt du projet grimpe de 820 M$ CA. Cela met en lumière le potentiel d’appréciation et le fort levier économique dont le projet bénéficierait dans un contexte de marché haussier.

Les conditions actuelles du marché (telles que définies par le prix au comptant actuel du concentré de spodumène à 760 $ US/t (CS6, FAB Australie -15/08/24)) ne sont pas représentatives des récentes prévisions quant aux prix du marché à long terme provenant d’agences indépendantes, de rapports d’analystes bancaires spécialisés dans les matières premières, d’informations divulguées par les sociétés et de rapports techniques récemment publiés, qui indiquent que les prix pour le spodumène tournent généralement autour de 1 300 $ US à 1 500 $ US par tonne de concentré de spodumène à 5,5 %1. Dans son EEP, la Société a utilisé un prix de 1 375 $ US/t (CS5,5 FAB Bécancour) (qui équivaut à environ 1 500 $ US/t (CS6 FAB Bécancour)) et selon les estimations, le projet aurait une VAN positive à des niveaux bien inférieurs à ce prix, tel qu’illustré à la figure 7.

Figure 7 : Sensibilité de la VAN au prix du concentré de spodumène (CS6, FAB Bécancour) en $ US réels/t

L’EEP démontre de façon préliminaire que la VAN demeure positive, même si les dépenses d’investissement totales du projet devaient augmenter considérablement. Cette résilience financière indique que le projet bénéficie d’un cadre financier potentiellement solide.

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1 Voir l’annexe 1 – Marché du lithium et hypothèses relatives aux prix des matières premières


Figure 8 : Analyse de sensibilité (+/- 30 %)

En plus d’une VAN favorable en fonction des prix à long terme estimés, le projet pourra générer un BAIIA1 et des FTD1 substantiels après l’expansion et la mise en service de la phase 2. La combinaison de la méthodologie d’exploitation minière hybride, du faible ratio de découverture en fosse, du schéma de traitement par SMD seulement, et de l’énergie renouvelable abordable qui devrait être fournie par Hydro-Québec procure une grande marge de manœuvre et beaucoup de résilience.

Cette approche permet d’assurer un approvisionnement de qualité et des taux de récupération uniformes à l’usine, minimise les coûts d’exploitation et améliore la rentabilité globale du projet.

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1 Le BAIIA et les FTD sont des mesures non conformes aux IFRS. Se reporter à la section « Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières » pour de plus amples détails sur ces mesures.


Figure 9 : BAIIA

Figure 10 : Flux de trésorerie annuels

Le potentiel de générer d’importants flux de trésorerie et de résister à la volatilité des marchés est un avantage de taille pour le projet. Cette résistance potentielle face à la volatilité des marchés devrait attirer des participants des secteurs médian et en aval de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie, qui cherchent une source de concentré de spodumène stable pour des décennies, quelles que soient les conditions du marché. En assurant un approvisionnement constant, le projet Shaakichiuwaanaan renforce sa position en tant que partenaire à long terme, fiable et recherché au sein de la chaîne d’approvisionnement du lithium.

Principales pistes d’amélioration :

Compte tenu des résultats de la présente EEP, la Société envisagera maintenant d’aller de l’avant avec une EF ainsi que la possibilité de parvenir à une décision d’investissement définitive pour le projet en 2027. Cette démarche démontre la volonté de la Société d’optimiser le projet et de maximiser la valeur pour ses actionnaires.

Cette section décrit les principales pistes d’amélioration qui pourraient potentiellement améliorer davantage l’efficience et la durabilité du projet.

  • Optimisation de l’accès rapide à la zone Nova par des méthodes d’exploitation souterraines : Permettre d’accéder au potentiel d’alimenter l’usine de traitement à des teneurs plus élevées et de réduire les coûts d’exploitation plus tôt dans le cycle de production.
  • Accroissement des ressources minérales : Mettre l’accent sur l’augmentation des ressources minérales et de la durée de vie de la mine en poursuivant l’exploration sur le projet et dans les zones environnantes comme CV13, incluant sa zone à haute teneur Vega. Chaque année additionnelle d’alimentation de l’usine devrait permettre d’optimiser les paramètres économiques du projet ainsi que le plan d’exploitation minière.
  • Optimisation du développement souterrain : Augmenter la taille des chantiers et réduire le développement latéral pour des économies de coûts.
  • Optimisation de la flotte d’équipement minier : Envisager l’utilisation de camions autonomes et optimiser la taille des camions.
  • Optimisation de la manutention des matériaux : Améliorer les systèmes de manutention des matériaux afin de réduire la dépendance envers certains équipements.
  • Alternatives de remblayage versus usine de remblai en pâte : Étude des avantages et des inconvénients requise afin d’identifier la solution optimale.
  • Optimisation du calendrier d’exécution du projet : Simplifier les calendriers d’exécution du projet et préciser davantage l’approche par étapes pour optimiser les dépenses en capital et les coûts d’exploitation.
  • Décarbonation : Étudier les différentes options au niveau des méthodes de chauffage.
  • Coûts de main-d’œuvre : Développer la capacité locale afin de réduire le recours au modèle de navettage et établir un centre d’opérations intégré avec une forte présence sur le site.
  • Ajout d’un circuit de récupération du tantale facile à intégrer : Le projet comporte une importante composante de tantale qu’il devrait être possible de récupérer à partir des rejets de concentration du spodumène.
  • Valorisation du lithium dans les rejets de la SMD : La fraction « moyenne » de la SMD et les particules fines contiennent toujours une quantité appréciable de lithium qui pourrait être récupérable plus tard dans la durée de vie de la mine, en procédant à l’ajout d’un circuit de flottation.
  • Rencontre avec les parties prenantes de La Grande Alliance : Dès le début de l’EF, une rencontre avec les Premières Nations et les intervenants gouvernementaux devrait avoir lieu dans le but d’optimiser le transport du concentré du projet Shaakichiuwaanaan. En particulier, en savoir davantage sur le calendrier d’exécution du projet de prolongement de la route 167 de l’étude de faisabilité de La Grande Alliance afin de déterminer la réduction potentielle du coût de transport du concentré du site jusqu’à la prochaine étape de transformation à Bécancour au Québec.

Optimisation de la logistique en aval

Le projet Shaakichiuwaanaan bénéficierait grandement du protocole d’entente (« PE ») de La Grande Alliance (« LGA ») entre la Nation Crie et le gouvernement du Québec. Ce plan d’infrastructures en trois étapes s’échelonnant sur une période de 30 ans vise à connecter, à développer et à protéger le territoire d’Eeyou Istchee Baie-James et englobe plusieurs projets structurants qui pourraient réduire la circulation sur la route Billy-Diamond (« RBD »), réduire drastiquement les coûts de transport et les émissions de CO2 et améliorer la durabilité globale du projet, tout en solidifiant les rapports qu’entretient la Société avec les Cris.

Lien routier entre la mine Renard et la route Transtaïga :

  • Durant les années 6 à 15 du plan de LGA, un projet de prolongement de la route entre la mine Renard et la route Transtaïga est envisagé. Cette pièce maîtresse d’infrastructure pourrait réduire considérablement le transport par camion, ce qui se traduirait par d’importantes économies de coûts et une réduction des émissions de CO2. De plus, cette route permettrait de réduire la circulation sur la RBD découlant du projet Shaakichiuwaanaan et d’autres projets dans la région. Comme la RBD est la seule route permettant aux Cris d’accéder à leurs communautés, la circulation plus dense en raison des effets cumulatifs de nombreux projets est devenue une préoccupation majeure pour le développement de projets dans la région. Le prolongement de la route 167 permettrait de réduire la circulation en offrant un autre tracé pour le transport de concentré et de fournitures. Cette initiative démontre la volonté d’améliorer les infrastructures dans la région d’Eeyou Istchee, ce qui pourrait avoir un impact positif sur la logistique du projet Shaakichiuwaanaan.
  • Se reporter au document portant sur la route 167 de la mine Renard à la route Transtaïga disponible sur le site Web de LGA : https://www.lagrandealliance.quebec/

Prolongement du chemin de fer de Matagami jusqu’à la route Transtaïga (jonction avec la RBD et la route TT au km 541) :

  • LGA planifie le prolongement du chemin de fer de Matagami jusqu’à la jonction entre la route Transtaïga et la RBD en deux phases, lesquelles pourraient éliminer la nécessité de faire 540 km de transport par camion. Lors de la phase 1 (années 1 à 5), le chemin de fer serait établi entre Matagami et la rivière Rupert. Lors de la phase 2 (années 6 à 15), le chemin de fer serait prolongé de la rivière Rupert jusqu’à la jonction entre la route Transtaïga et la RBD au km 541. Ce prolongement réduirait non seulement les coûts logistiques mais diminuerait également l’empreinte carbone du projet, s’harmonisant ainsi avec notre engagement envers l’énergie verte et la durabilité.
  • Les détails du réseau ferroviaire proposé sont présentés dans le document sur le projet de liaison ferroviaire Rupert-La Grande, disponible sur le site Web de LGA : https://www.lagrandealliance.quebec.

Aménagement d’un port à la baie James :

  • Dans la phase 3 du plan de LGA (années 16 à 30), l’aménagement d’un port à la baie James est proposé. Bien qu’il ne serait peut-être pas accessible à longueur d’année, les options de transport maritime pourraient réduire davantage les coûts logistiques. Le recours à un port pour le transport pourrait améliorer l’efficacité économique du projet, en offrant une autre voie d’expédition favorisant des pratiques durables.
  • Des renseignements sur le projet de port et les améliorations proposées aux infrastructures sont disponibles dans le document intitulé « Résumé d’étude D – Chemin de fer de la route Billy-Diamond », disponible sur le site Web de LGA : https://www.lagrandealliance.quebec.

Ces améliorations d’infrastructures s’harmonisent avec les objectifs du projet en matière d’efficacité des coûts et de durabilité. Elles témoignent également de l’importance stratégique du partenariat avec la communauté crie, en reconnaissant le rôle important des Cris pour ce qui est des infrastructures en Eeyou Istchee et en favorisant le développement économique local, afin d’assurer le succès du projet à long terme.

L’intégration potentielle du plan d’infrastructures de LGA dans le projet Shaakichiuwaanaan met en évidence le potentiel de réduire sensiblement la circulation sur la RBD et conséquemment de réduire les coûts de transport et d’améliorer la durabilité. En tirant parti de ces améliorations, le projet peut réduire ses émissions de CO2, contribuer à l’économie verte, et mettre en valeur l’importance cruciale d’un partenariat avec la Nation Crie. Ces avancées devraient apporter des avantages substantiels, faisant du projet Shaakichiuwaanaan un modèle d’exploitation minière rentable et durable.

Stratégie de financement

Le projet a le potentiel d’être le plus grand projet de lithium connu en Amérique du Nord et pourrait soutenir une production de plusieurs décennies en tant que fournisseur de matières premières de qualité au sein de la chaîne d’approvisionnement nord-américaine. Patriot met de l’avant un scénario de développement par étapes qui a pour but d’optimiser les rendements des capitaux propres et réduire les besoins de financement initial. La Société cherche à identifier le montage financier le plus avantageux et le plus porteur de valeur, qui profitera tant à la Société qu’à ses actionnaires.

  • Phase 1 : Stratégie de développement par étapes avec un financement requis pour la phase 1 estimé à 870 M$ (661 M$ US) pour la capacité initiale de 400 ktpa, incluant un montant pour éventualités et les coûts d’exploitation en préproduction, avec des solutions de financement potentielles pouvant impliquer une combinaison d’emprunts, de capitaux propres stratégiques et cotés en bourse et de programmes gouvernementaux.
  • Phase 2 – Expansion : Capacité additionnelle de 400 ktpa pour atteindre un projet global de 800 ktpa de spodumène, qui pourrait possiblement être financé à même les flux de trésorerie internes générés des opérations de la phase 1. La possibilité que les flux de trésorerie de la phase 1 puissent soutenir le financement de la phase 2 dépendrait (entre autres choses) de l’atteinte de la capacité nominale à la phase 1, des prix applicables au moment de la production et de l’expansion, et de la viabilité économique globale des opérations de la phase 1 et de ses flux de trésorerie, lesquels ne sont pas garantis1.

Se reporter à la figure 11 pour une structure de financement potentielle présentée à titre indicatif.

Par ailleurs, le projet a suscité un vif intérêt de la part de participants de premier plan de la chaîne d’approvisionnement du lithium, incluant des convertisseurs de lithium, des équipementiers et des maisons de négoce. La Société commence à explorer une palette d’options de financement ainsi que des possibilités de collaboration en aval.

Crédits d’impôt en vertu du CII-FTP et autres mesures d’aide gouvernementale

La Société et ses conseillers fiscaux ont examiné le budget d’investissement initial du projet en parallèle au CII-FTP introduit pour la première fois dans le budget fédéral canadien de 2023 et entériné le 20 juin 2024. Tel qu’envisagé, le crédit d’impôt couvrirait jusqu’à 30 % du coût d’un investissement dans un bien admissible utilisé pour des activités admissibles, au moyen d’un mécanisme de crédit d’impôt à l’investissement remboursable.

À la suite de cet examen, la Société et ses conseillers fiscaux estiment que jusqu’à 790 M$ des coûts prévus associés au projet pourraient être jugés admissibles en vertu du crédit d’impôt susmentionné, menant à un crédit d’impôt à l’investissement remboursable potentiel d’environ 217 M$ avant la fin de la phase d’expansion. Rien ne garantit que la Société sera en mesure de se prévaloir, en tout ou en partie, du CII-FTP. Si le crédit d’impôt n’est pas du tout disponible, l’investissement total requis pour les phases 1 et 2 (incluant le montant pour éventualités) augmentera de 217 M$ (voir le tableau 3).

Par ailleurs, le projet pourrait bénéficier du nouveau congé fiscal pour grands projets d’investissement du Québec, qui offre d’importants allègements fiscaux sur les investissements en immobilisations. Cet incitatif devrait améliorer l’attrait financier du projet Shaakichiuwaanaan et a été intégré dans le profil fiscal. Selon l’emplacement du projet et les dépenses d’investissement admissibles prévues, le nouveau congé fiscal pourrait mener à des économies d’impôt de 146 M$ au cours des 5 premières années de production.

La participation potentielle d’institutions provinciales et fédérales, ainsi que diverses initiatives liées aux infrastructures et aux minéraux critiques mises de l’avant par le gouvernement canadien, seront des appuis de plus dans la stratégie de financement du projet. Des institutions comme le Fonds pour l’infrastructure des minéraux critiques, Exportation et développement Canada, la Banque de l’infrastructure du Canada et Investissement Québec ont historiquement soutenu les projets miniers à travers les cycles économiques et ont actuellement le mandat du gouvernement d’accélérer le développement de projets miniers de minéraux critiques.

Cet écosystème améliore les perspectives de financement du projet et s’harmonise avec les priorités nord-américaines et européennes en matière de développement durable et stratégique.

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1 L’EEP n’est qu’une évaluation économique préliminaire, fondée sur des ressources minérales qui ne sont pas des réserves, et il n’y a aucune certitude que l’évaluation de l’EEP, incluant les flux de trésorerie de la phase 1, peut être réalisée. La viabilité économique de ressources minérales qui ne sont pas des réserves minérales n’a pas été démontrée.

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Figure 11 : Structure de financement potentielle présentée à titre indicatif1

En tirant parti d’une combinaison stratégique d’emprunts, de capitaux propres, de programmes gouvernementaux et de flux de trésorerie internes, la Société est d’avis qu’il est possible de faire avancer le projet tel qu’envisagé.

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1 Voir le tableau 3 pour de plus amples détails.

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Conclusion

L’EEP du projet Shaakichiuwaanaan met en lumière son potentiel de devenir un producteur de lithium de premier plan mondialement, générant ainsi de la valeur pour les actionnaires tout en minimisant potentiellement la dilution. En tirant parti de partenariats stratégiques et d’une approche de développement par étapes, la Société vise à établir une présence solide au sein de la chaîne d’approvisionnement nord-américaine du lithium.

Cette stratégie intégrée, soutenue par des incitatifs gouvernementaux et une planification financière minutieuse, cible la durabilité et la viabilité à long terme du projet, le positionnant en tant que pierre angulaire de la future chaîne d’approvisionnement de matières premières de lithium pour les marchés nord-américains et européens.

Avec une démarche claire permettant de passer directement à une EF et une intention de parvenir à une décision d’investissement définitive d’ici 2027, la Société est déterminée à concrétiser le plein potentiel du projet Shaakichiuwaanaan. Cette prochaine phase de développement continuera de miser sur l’amélioration des rendements économiques.

Mise en garde : L’EEP est de nature préliminaire et tient compte de ressources minérales présumées qui sont considérées trop spéculatives d’un point de vue géologique pour y appliquer des considérations économiques qui permettraient de les classer dans la catégorie des réserves minérales, et il n’y a aucune certitude que l’évaluation économique préliminaire sera réalisée. La viabilité économique de ressources minérales qui ne sont pas des réserves minérales n’a pas été démontrée.

Personne qualifiée/compétente

La personne compétente (« PC ») indépendante, tel que défini en vertu du JORC, et la personne qualifiée (« PQ »), tel que défini par le Règlement 43-101, aux fins de cette estimation est Todd McCracken, P.Geo., directeur – Mines et géologie, Centre du Canada, de BBA Engineering Ltd. La date d’effet de l’estimation des ressources minérales est le 21 août 2024 (jusqu’au sondage CV24-526 inclusivement).

Les énoncés dans ce communiqué de presse relatifs à la section sur l’exploitation minière présentée à l’annexe 1 sont fondés sur l’information compilée par BBA inc. et révisée par Hugo Latulippe, qui est un ingénieur professionnel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec (« OIQ »). M. Latulippe est ingénieur minier et occupe le poste d’ingénieur principal, Mines et géologie, chez BBA inc., une société de consultation basée à Montréal, Québec, Canada. M. Latulippe est responsable des aspects miniers du communiqué de presse sur l’EEP de Shaakichiuwaanaan à titre de PC. M. Latulippe possède une expérience suffisante, qui est pertinente pour le style de minéralisation, le type de gîte à l’étude et les activités qu’il a entreprises, pour être qualifié de « personne compétente », au sens attribué au terme Competent Person dans le Code du JORC (édition 2012), et de « personne qualifiée » (tel que ce terme est défini dans le Règlement 43-101). M. Latulippe a révisé le communiqué de presse sur l’EEP de Shaakichiuwaanaan et consent à l’inclusion, dans le rapport, des propos fondés sur son information dans la forme et selon le contexte dans lesquels elle figure.

Les énoncés dans ce communiqué de presse relatifs à la section sur les infrastructures du projet présentée à l’annexe 1 sont fondés sur l’information compilée par BBA inc. et révisée par Luciano Piciacchia, qui est un ingénieur professionnel inscrit à l’OIQ. M. Piciacchia est ingénieur géotechnique et occupe le poste d’ingénieur géotechnique principal chez BBA inc., une société de consultation basée à Montréal, Québec, Canada. M. Piciacchia est responsable des aspects portant sur les infrastructures du rapport sur l’EEP de Shaakichiuwaanaan à titre de PC. M. Piciacchia possède une expérience suffisante, qui est pertinente pour le style de projet à l’étude et les activités qu’il a entreprises, pour être qualifié de « personne compétente », au sens attribué au terme Competent Person dans le Code du JORC (édition 2012), et de « personne qualifiée » (tel que ce terme est défini dans le Règlement 43-101). La PC, M. Piciacchia, a révisé le rapport sur l’EEP de Shaakichiuwaanaan et consent à l’inclusion, dans le rapport, des propos fondés sur son information dans la forme et selon le contexte dans lesquels elle figure.

Les énoncés dans ce communiqué de presse relatifs à la section sur l’analyse financière et économique présentée à l’annexe 1 sont fondés sur l’information compilée par BBA inc. et révisée par Shane K. A. Ghouralal, P.Eng., MBA, qui est un ingénieur professionnel inscrit auprès de Professional Engineers Ontario (« PEO ») et de Professional Engineers and Geoscientists of Newfoundland and Labrador (« PEGNL »). M. Ghouralal est ingénieur minier et consultant minier sénior chez BBA inc., une société de consultation basée à Montréal, Québec, Canada. M. Ghouralal est responsable des aspects portant sur la modélisation financière et l’analyse économique du rapport sur l’EEP de Shaakichiuwaanaan à titre de PC. M. Ghouralal possède une expérience suffisante, qui est pertinente pour le style de minéralisation, le type de gîte à l’étude et les activités qu’il a entreprises, pour être qualifié de « personne compétente », au sens attribué au terme Competent Person dans le Code du JORC (édition 2012), et de « personne qualifiée » (tel que ce terme est défini dans le Règlement 43-101). La PC, M. Ghouralal, a révisé le rapport sur l’EEP de Shaakichiuwaanaan et consent à l’inclusion, dans le rapport, des propos fondés sur son information dans la forme et selon le contexte dans lesquels elle figure.

Les énoncés dans ce communiqué de presse relatifs à la section sur le traitement du minerai présentée à l’annexe 1 sont fondés sur l’information compilée par Primero Group Americas Inc. et révisée par Ryan Cunningham, P.Eng., qui est un ingénieur professionnel inscrit à l’OIQ. M. Cunningham est ingénieur en procédés et occupe le poste de directeur, Ingénierie des procédés chez Primero Group Americas Inc., une société de consultation basée à Montréal, Québec, Canada. M. Cunningham est responsable des aspects portant sur le traitement minéral du rapport sur l’EEP de Shaakichiuwaanaan à titre de PC. M. Cunningham possède une expérience suffisante, qui est pertinente pour le style de minéralisation, le type de gîte à l’étude, la méthodologie de traitement envisagée et les activités qu’il a entreprises, pour être qualifié de « personne compétente », au sens attribué au terme Competent Person dans le Code du JORC (édition 2012), et de « personne qualifiée » (tel que ce terme est défini dans le Règlement 43-101). La PC, M. Cunningham, a révisé le rapport sur l’EEP de Shaakichiuwaanaan et consent à l’inclusion, dans le rapport, des propos fondés sur son information dans la forme et selon le contexte dans lesquels elle figure.

 

Annexe 1 – Résumé de l’évaluation économique préliminaire

Introduction

La propriété Shaakichiuwaanaan (la « propriété » ou le « projet ») est située à environ 220 km à l’est de Radisson (Québec) et à 330 km à l’ouest de la Nation des Cris de Chisasibi (Québec). La limite nord du groupe de claims principal qui forme la propriété se trouve à environ 6 km au sud de la route Transtaïga et du corridor d’infrastructures des lignes électriques (figure 12). Le complexe hydroélectrique du barrage La Grande-4 (« LG-4 ») est situé à environ 40 km au nord-nord-est de la propriété. La pegmatite à spodumène CV5, qui fait partie de l’ERM de Shaakichiuwaanaan, est située au centre de la propriété, à environ 13,5 km au sud du km 270 de la route Transtaïga, et est accessible à longueur d’année via une route praticable en toutes saisons. La pegmatite à spodumène CV13 est située à environ 3 km à l’ouest-sud-ouest de CV5.

La propriété est constituée de 463 claims miniers désignés sur carte qui couvrent une superficie d’environ 23 710 ha; le groupe de claims principal s’étend sur une distance d’environ 51 km selon un axe à peu près est-ouest pour former un seul bloc de claims quasi continu. Tous les claims sont enregistrés à 100 % au nom de Lithium Innova inc., une filiale à part entière de la Société.

Mise en garde : L’EEP est de nature préliminaire et tient compte de ressources minérales présumées qui sont considérées trop spéculatives d’un point de vue géologique pour y appliquer des considérations économiques qui permettraient de les classer dans la catégorie des réserves minérales, et il n’y a aucune certitude que l’évaluation économique préliminaire sera réalisée. La viabilité économique de ressources minérales qui ne sont pas des réserves minérales n’a pas été démontrée.

Figure 12 : Localisation du projet Shaakichiuwaanaan

Il y a deux principaux groupes de claims qui sont pertinents au projet – l’un qui chevauche le km 270 de la route Transtaïga et l’autre dont la limite nord est située directement au sud du km 270, à environ 5,8 km de la route Transtaïga et du corridor d’infrastructures de lignes électriques (figure 12). Le complexe du barrage hydroélectrique LG‑4 est situé à environ 30 km au nord-nord-est de la propriété. Le projet se trouve dans la partie centrale de la propriété, à environ 13 km au sud du km 270 de la route Transtaïga, à 14 km au sud des lignes électriques et à 50 km au sud-ouest du complexe du barrage LG‑4.

Le projet est situé dans la région d’Eeyou Istchee Baie-James, sur le territoire traditionnel de la Nation des Cris de Chisasibi (ligne de trappe CH39), sur des terres de catégorie III telles que définies en vertu de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (« CBJNQ »). Le Gouvernement régional d’Eeyou Istchee Baie-James (« GREIBJ ») est la municipalité désignée pour la région, incluant la propriété.

La route Transtaïga est une route en gravier praticable à longueur d’année, qui traverse la région selon un axe est-ouest et qui rejoint, environ 210 km à l’ouest du projet, la route Billy-Diamond (route 109) au km 541, laquelle s’étend vers le nord jusqu’à Radisson et vers le sud jusqu’à Matagami, où elle est reliée au réseau routier et ferroviaire régional du Québec. Le projet est accessible par hélicoptère, hydravion, motoneige et par une route d’hiver. La route d’hiver, qui s’étend vers le sud à partir du km 270 de la route Transtaïga, a récemment été refaite pour assurer un accès routier au projet praticable en toutes saisons.

La propriété est située dans une région au climat subarctique. Au courant de l’année, la température varie typiquement de -27°C à 20°C, avec de rares extrêmes jusqu’à -35°C et 26°C. La neige recouvre le sol de la mi-octobre à la fin-mai, ce qui limite les travaux de terrain durant la période hivernale au forage et à la géophysique. La topographie sur la propriété est caractérisée par des collines boisées légèrement vallonnées, de petits cours d’eau et des fondrières, dont l’élévation varie entre 260 m et 350 m, typique de la région de la Baie-James.

Le gîte CV5 est situé en partie sous un lac nommé « 001 » (le « lac 001 »). La gestion de l’eau est un enjeu important, et l’EEP envisage une part d’exploitation minière souterraine afin d’accéder aux teneurs plus élevées plus tôt dans la séquence d’exploitation minière, minimiser l’impact sur le lac, réduire l’impact sur les habitats de poissons tout en récupérant la majeure partie des ressources minérales. Un barrage et un fossé de dérivation seront toutefois nécessaires.

Description du projet

L’EEP est centrée sur l’exploitation minière à ciel ouvert et souterraine de CV5, suivie d’un traitement par SMD seulement sur le site, afin de produire un concentré de spodumène à 5,5 % Li2O qui sera ensuite transporté, par la route et par chemin de fer, jusqu’à Bécancour (Québec). Aucun résidu minier sous forme de boues ne sera produit par l’usine de traitement et par conséquent, l’étude ne tient pas compte de l’exigence d’une digue de retenue pour les résidus miniers. L’EEP suppose que le produit sera converti en produits chimiques de lithium à Bécancour par le ou les clients. De multiples pegmatites riches en lithium ont été définies à CV5 jusqu’à maintenant. Dans le cadre de l’EEP, la vaste majorité des ressources exploitables sont extraites d’une seule pegmatite d’une épaisseur pouvant atteindre jusqu’à 140 m, le reste étant extrait d’autres pegmatites adjacentes.

Ressources minérales

L’EEP est étayée par l’estimation des ressources minérales (ERM) de Shaakichiuwaanaan, plus précisément la composante associée à la pegmatite à spodumène CV5. L’ERM de Shaakichiuwaanaan (voir le communiqué daté du 5 août 2024) englobe les deux pegmatites à spodumène CV5 et CV13 et totalise 80,1 Mt à 1,44 % Li2O de ressources indiquées et 62,5 Mt à 1,31 % Li2O de ressources présumées, soit 4,88 Mt d’équivalent en carbonate de lithium (« ECL ») contenu. Présentée par secteur, l’ERM englobe 78,6 Mt à 1,43 % Li2O de ressources indiquées et 43,3 Mt à 1,25 % Li2O de ressources présumées à CV5, et 1,5 Mt à 1,62 % Li2O de ressources indiquées et 19,1 Mt à 1,46 % Li2O de ressources présumées à CV13. L’EEP, telle qu’annoncée dans les présentes, ne tient compte que des ressources minérales de la pegmatite à spodumène CV5.

La teneur de coupure de l’ERM de Shaakichiuwaanaan (qui est différente de la teneur de coupure envisagée dans l’EEP) varie en fonction de la méthode d’exploitation minière et de la pegmatite (0,4 % Li2O à ciel ouvert, 0,6 % Li2O souterraine à CV5 et 0,8 % Li2O souterraine à CV13). La date d’effet de l’ERM de Shaakichiuwaanaan est le 27 juin 2024. Les ressources minérales ne sont pas des réserves minérales car leur viabilité économique n’a pas été démontrée.

La composante associée à la pegmatite CV5 de l’ERM de Shaakichiuwaanaan est étayée par 344 sondages (129 673 m) et 11 rainures d’affleurements (63 m). Le modèle de blocs de ressources minérales de la pegmatite CV5 est présenté ci-dessous aux figures 13 et 14.

Figure 13 : Vue oblique du modèle de blocs de la pegmatite à spodumène CV5 (matériel classé sans contrainte) (pas à l’échelle)

Figure 14 : Vue oblique du modèle de blocs de la pegmatite à spodumène CV5 (matériel classé sans contrainte) avec le modèle géologique superposé (en rouge clair semi-transparent) (pas à l’échelle)

Géologie

La propriété couvre une grande portion de la ceinture de roches vertes du Lac Guyer, considérée comme faisant partie de la plus grande ceinture de roches vertes de La Grande, et est dominée par des roches volcaniques métamorphisées au faciès des amphibolites. La propriété couvre principalement des roches du Groupe de Guyer (amphibolites, formations de fer, volcanites intermédiaires à mafiques, péridotites, pyroxénites, komatiites et volcanites felsiques) (figure 15). Les roches amphibolitisées orientées est-ouest (et généralement fortement inclinées vers le sud) dans cette région sont bordées au nord par la Formation de Magin (conglomérats et wackes) et au sud par un assemblage de tonalites, granodiorites et diorites, ainsi que des roches métasédimentaires du Groupe de Marbot (conglomérats et wackes) dans les secteurs à proximité de la pegmatite à spodumène CV5. Plusieurs dykes gabbroïques d’âge protérozoïque et d’envergure régionale traversent aussi certaines parties de la propriété (dykes du Lac Esprit, dykes de Senneterre). Les pegmatites riches en lithium sur la propriété sont principalement encaissées dans des amphibolites, des roches métasédimentaires et dans une moindre mesure, dans des roches ultramafiques.

Jusqu’à maintenant, les pegmatites LCT sur la propriété ont été observées au sein d’un corridor d’environ 1 km de largeur qui s’étend selon une orientation généralement est-ouest à travers la propriété sur une distance d’au moins 25 km – le « corridor de lithium CV » – et de vastes sections de ce corridor de prospection restent à évaluer (figure 16). Jusqu’à maintenant, huit groupes distincts de pegmatites riches en lithium ont été découverts le long du corridor de lithium CV sur la propriété – CV4, CV5, CV8, CV9, CV10, CV12, CV13 et CV14 (figure 15). La partie centrale du corridor inclut les pegmatites à spodumène CV5 et CV13, d’une étendue latérale approximative de 4,6 km et de 2,3 km respectivement, telles que définies par forage jusqu’à maintenant et qui restent ouvertes.

Jusqu’à maintenant, à la pegmatite à spodumène CV5, de multiples dykes de pegmatite à spodumène individuels ont été géologiquement modélisés (figures 17 et 18). Toutefois, la vaste majorité des ressources minérales à CV5 est encaissée au sein d’un seul grand dyke principal de pegmatite à spodumène (figure 19), qui est flanqué de part et d’autre par de nombreux dykes subparallèles subordonnés. Selon la modélisation, la pegmatite à spodumène CV5, incluant le dyke principal, s’étire de manière continue sur une distance latérale d’au moins 4,6 km et reste ouverte latéralement aux deux extrémités, ainsi qu’en profondeur sur une grande proportion de sa longueur. La largeur du corridor minéralisé présentement connu à CV5 est d’environ 500 m, et de la pegmatite à spodumène a été recoupée jusqu’à plus de 450 m de profondeur à certains endroits (profondeur verticale sous la surface). Les dykes de pegmatite à CV5 sont orientés à l’ouest-sud-ouest (environ 250°/070° (rotation vers la droite)), et sont donc inclinés vers le nord, contrairement aux amphibolites, aux roches métasédimentaires et aux roches ultramafiques encaissantes qui sont modérément inclinées vers le sud.

L’épaisseur réelle du dyke de pegmatite à spodumène principal à CV5 varie de <10 m à plus de 125 m, et peut montrer d’importants pincements et renflements latéralement ainsi que dans l’axe de pendage, vers le haut et vers le bas. Il est généralement le plus épais près de la surface jusqu’à des profondeurs modérées (<225 m), formant un corps allongé relativement bulbeux qui peut plus ou moins s’évaser en surface et en profondeur sur sa longueur. Comme les travaux de forage ciblaient surtout le dyke principal, le corridor CV5 immédiat n’a pas été adéquatement vérifié par forage et il est interprété que d’autres lentilles de pegmatite subordonnées seraient situées à proximité, particulièrement dans les parties au sud et au centre du gîte. Les pegmatites qui définissent le gîte CV5 sont relativement non déformées et très compétentes, mais sont fort probablement sous l’effet d’un contrôle structural important.

La pegmatite à spodumène CV5 présente un fractionnement interne latéralement et dans l’axe de pendage vers le haut et vers le bas, mis en évidence par une variation des quantités de minéraux incluant le spodumène et la tantalite. Ceci est particulièrement évident dans la zone à haute teneur Nova, laquelle est située à la base du corps principal de pegmatite et a été suivie sur une grande distance avec plusieurs intersections de forage (longueur dans l’axe de forage) variant de 2 à 25 m à >5 % Li2O, au sein d’une zone beaucoup plus large minéralisée à >2 % Li2O.

Figure 15 : Géologie de la propriété et corridors d’exploration minérale

Figure 16 : Groupes de pegmatite à spodumène découverts jusqu’à maintenant sur la propriété

 

Figure 17 : Vue en plan du modèle géologique de la pegmatite à spodumène CV5, montrant toutes les lentilles

Figure 18 : Vue inclinée (70°) vers le bas du modèle géologique de la pegmatite à spodumène CV5 montrant toutes les lentilles (pas à l’échelle)

Figure 19 : Vue de côté vers le nord (340°) du modèle géologique à CV5 montrant la pegmatite principale seulement

Exploitation minière

La stratégie minière adoptée dans l’EEP consiste à exploiter, dans une fosse à ciel ouvert, l’extrémité sud-ouest de la pegmatite à spodumène CV5, qui représente environ 56 % de la production ciblée sur la DVM (50,5 Mt), et les 44 % résiduels de la production ciblée (39,8 Mt) seraient extraits par des méthodes souterraines. Les ressources utilisées dans le calendrier minier de l’EEP combinant l’exploitation à ciel ouvert et souterraine sont constituées à 75 % de ressources indiquées et à 25 % de ressources présumées. Pour une ventilation des ressources présumées et indiquées extraites chaque année sur la DVM, voir la figure 35.

Le secteur du projet comprend de nombreux plans d’eau situés à proximité des infrastructures prévues. La conception de la mine et l’aménagement du site ont été conçus, au niveau de l’EEP, en tenant compte de cette situation. C’est particulièrement le cas du lac 001, qui serait touché par l’exploitation à ciel ouvert dans une plus ou moins grande mesure selon la taille de la fosse choisie. Dans le cadre des efforts d’optimisation de l’EEP, une stratégie minière par fosse à ciel ouvert uniquement a été évaluée et comparée à une stratégie minière « hybride » impliquant des méthodes à ciel ouvert et souterraines. Une comparaison quantitative et qualitative des deux stratégies abordant les impacts économiques, opérationnels, environnementaux et sociaux, a été effectuée. Bien que les deux scénarios aient livré des résultats économiques positifs, l’évaluation a conclu que le scénario à ciel ouvert et souterrain devrait être adopté dans l’EEP comme option privilégiée pour le projet et plus avant pour la conception du projet.

Figure 20 : Disposition générale du site minier

Les phases de conception ultérieures du projet viseront, entre autres, à réduire au minimum l’empiètement des infrastructures sur les milieux aquatiques afin de réduire autant que possible les impacts sur les habitats de poissons tout en exploitant les ressources de manière durable.

Fosse à ciel ouvert

Optimisation de la fosse à ciel ouvert

BBA Engineering (« BBA ») a réalisé l’optimisation et la conception de la fosse ainsi que le calendrier d’exploitation minière pour la composante d’exploitation minière à ciel ouvert de l’étude. Le modèle de blocs géologiques utilisé est celui de la mise à jour de l’estimation des ressources minérales pour CV5, annoncée aux marchés le 5 août 2024.

Un logiciel d’optimisation de chantiers a été utilisé sur le modèle de blocs géologiques afin de créer un modèle d’exploitation minière dilué pour la fosse à ciel ouvert, qui tient compte de la récupération et de la dilution minières pour la mine à ciel ouvert. À l’aide de cette méthode, il a été estimé que la dilution globale dans la fosse serait d’environ 16 % (7 % de dilution interne de pegmatite et 9 % de dilution de roches encaissantes), et que la récupération minière serait de 97 %.

Le processus d’optimisation de la fosse tient compte des ressources minérales indiquées et présumées. Les coûts d’extraction minière, les coûts de manutention des rejets de traitement et les coûts généraux et administratifs (« G&A ») sont basés sur les travaux préliminaires effectués par BBA sur le projet ainsi que l’expérience acquise auprès d’autres sites miniers éloignés au Québec. Les coûts de traitement et les autres paramètres de traitement incluant la récupération métallurgique ont été fournis par Primero. Les coûts pour le transport du concentré ont été estimés par un consultant indépendant pour la composante de transport routier et BBA a consulté l’exploitant du chemin de fer pour estimer la composante de transport ferroviaire. Il est à noter qu’à un stade plus avancé de l’étude, la composante de transport routier du coût de transport global a été révisée en tenant compte d’une estimation budgétaire fournie directement par un transporteur bien établi au Québec.

Les paramètres géotechniques sont fondés sur les travaux de BBA, notamment une caractérisation du massif rocheux et une évaluation géotechnique préliminaire. Les paramètres économiques de l’étude sont présentés au tableau 6.

Tableau 6 : Paramètres d’optimisation de la fosse à ciel ouvert

Paramètre Unité Valeur
Paramètres géotechniques
Pente dans la fosse degrés 45-47
Coûts d’exploitation
Coût d’extraction minière dans la roche $/t extraite 7,46
Coût d’extraction minière dans le mort-terrain $/t extraite 5,00
Coût de traitement $/t traitée 14,17
Coût de gestion des résidus $/t traitée 1,59
Coûts G&A $/t traitée 20,41
Total des coûts du scénario de base $/t traitée 36,17
Coûts de transport routier et ferroviaire $/t conc 287,70
Paramètres de récupération
Récupération à l’usinage % (75*(1-EXP(-1,995*(teneur en % Li2O)))100
Teneur du concentré % 5,50
Taux de production Mtpa (concentré) 0,8
Paramètres économiques
Taux de change $ US/$ CA 0,76
Prix du concentré $ US/t 1 375
Prix du concentré $/t 1 809
Redevance % 2
Taux d’actualisation % 8

L’optimisation a donné lieu à une série de tracés de fosses pour une gamme de prix, incluant le prix du scénario de base, soit 1 375 $ US par tonne de CS5,5 (correspondant à un facteur de revenu (FR) de 1). Le tracé de fosse sélectionné comme point de départ pour la conception de la fosse a été généré à un prix de 894 $ US pour un CS5,5 (FR 0,65).

Le matériel minéralisé se trouvant entre le tracé de fosse sélectionné (FR 0,65) et le tracé généré au prix de 1 375 $ US par tonne de CS5,5 (FR 1) a un ratio de découverture marginal élevé, de plus de 10, qui réduit la rentabilité incrémentielle des tracés à FR élevé. Le choix du tracé de fosse à un FR de 0,65 pour la conception est une stratégie défensive qui permet de générer des résultats économiques plus robustes pour le projet.

 

Figure 21 : Vue isométrique des tracés de fosse en section transversale du côté est, facteur de revenu (FR) de 0,65 versus FR de 1

Le tracé de fosse sélectionné, à un FR de 0,65, contient 52,3 Mt à une teneur moyenne de 1,13 % Li2O (après avoir tenu compte de la dilution et des pertes de matériel minéralisé) avec un ratio de découverture de 3,1.

Conception de la fosse à ciel ouvert

La fosse sera exploitée par des méthodes traditionnelles avec forage et dynamitage, à l’aide de pelles et de camions. La fosse a été conçue pour accommoder des tombereaux de 200 t. Les ressources exploitables seront transportées dans des camions de 100 t, tandis que les camions de 200 t serviront à transporter les roches stériles.

Les données de caractérisation du massif rocheux et d’essais en laboratoire ont été obtenues à la suite de travaux de forage au diamant géotechnique effectués en avril 2024. En se basant sur l’évaluation géotechnique préliminaire, un angle inter-rampe de 45° à 47° est recommandé pour les parois finales de la fosse. La hauteur recommandée des gradins est de 10 m, avec un angle de 70° à 75° pour le front des gradins. Le tableau 7 montre les paramètres ayant servi à la conception de la fosse.

Tableau 7 : Paramètres de conception de la fosse

Paramètres de conception Unité Valeur
Paramètres des parois
Hauteur des gradins m 10
Largeur des bermes m 6,5
Angle du front des gradins ° 70-75
Angle inter-rampe ° 45-47
Hauteur verticale maximale sans rampe ou berme géotechnique m 180
Largeur des bermes géotechniques m 18
Paramètres des rampes    
Largeur des rampes à voie simple m 20
Largeur des rampes à voies doubles m 28
Largeur minimale d’exploitation minière m 40
Hauteur verticale maximale à voie simple m 50

La figure 22 montre une vue en plan de la conception de la fosse ultime réalisée selon les paramètres énumérés ci-dessus et guidée par les tracés générés lors du processus d’optimisation. La fosse est divisée en quatre étapes en fonction de considérations opérationnelles et économiques.

Il n’y a aucune interaction entre la fosse à l’étape 1, à l’extrémité ouest, et le lac 001, de telle sorte que cette fosse peut être commencée avant que toute activité de drainage du lac 001 n’ait eu lieu. Un mur de barrage principal de 100 m de long et un canal de dérivation sont requis pour rediriger l’eau et permettre de drainer un secteur du lac 001 afin que les étapes 2, 3 et 4 puissent être exploitées. La paroi finale à l’extrémité nord-est de la fosse ultime est située à environ 300 m au sud-ouest du mur du barrage principal. Ce mur de barrage et ce canal de dérivation seront construits au cours de l’année de préproduction.

La fosse finale aura une empreinte d’environ 2,8 km par 425 m et sera extraite jusqu’à une profondeur verticale d’environ 200 mètres dans la roche fraîche. La fosse finale contient 50,5 Mt de matériel minéralisé à une teneur moyenne de 1,11 % Li2O. Cela représente 56 % du matériel minéralisé total extrait par des méthodes à ciel ouvert et souterraines. Les 44 % de matériel minéralisé restant proviendront de la mine souterraine (39,8 Mt à une teneur moyenne de 1,54 % Li2O).

Figure 22 : Conception de la fosse finale à CV5

Le tableau 8 résume les paramètres physiques de la fosse à chaque étape de la conception. Il est à noter que les ressources minérales citées pour chaque étape respective sont présentées après avoir pris en compte la dilution minière et les pertes minières.

Tableau 8 : Paramètres physiques de la mine à ciel ouvert

Conception de la fosse Tonnes de matériel minéralisé
(Mt)
Tonnes de stériles
(Mt)
Tonnes de mort-terrain
(Mt)
Teneur moyenne en Li2O
(%)
Tonnes totales
(Mt)
Ratio de décou-verture
(t/t)
Étape 1 2,7 11,2 7,1 1,15 % 21,1 6,69
Étape 2 8,9 19,8 0,3 1,05 % 29,0 2,25
Étape 3 8,4 27,7 2,3 1,08 % 38,4 3,58
Étape 4 30,5 113,8 6,4 1,14 % 150,9 3,94
Total 50,5 172,5 16,0 1,11 % 239,3 3,74

Note : Tous les nombres ont été arrondis afin de refléter le niveau de confiance approprié. Des écarts apparents peuvent se produire puisque les nombres ont été arrondis.

L’étape 1 de la fosse est exploitée au cours des années -1 à 2, l’étape 2 de la fosse est exploitée au cours des années 1 à 8, l’étape 3 de la fosse est exploitée au cours des années 1 à 9, et l’étape 4 de la fosse est exploitée au cours des années 5 à 18. Le ratio de découverte à l’étape 1 est élevé comparativement aux autres étapes; toutefois la teneur du matériel minéralisé à l’étape 1 est nettement plus élevée que celle des autres étapes. L’effet net est que la marge par tonne à l’étape 1 reste tout de même plus élevée que celle des autres étapes, de telle sorte que le fait de miser sur l’exploitation précoce de cette étape donne un meilleur rendement économique au projet.

Calendrier d’exploitation minière de la fosse à ciel ouvert

Le calendrier d’exploitation minière de la fosse à ciel ouvert a été établi en parallèle au calendrier d’exploitation minière souterraine de façon à ce que les deux calendriers d’exploitation minière, bien qu’honorant leurs paramètres de production respectifs, fonctionnent à l’unisson pour atteindre les objectifs globaux désirés pour ce qui est du concentré de spodumène final pour le projet. En ce qui a trait au calendrier d’exploitation minière de la fosse à ciel ouvert, les intrants suivants ont été utilisés pour établir le calendrier :

  • La montée en puissance de la production est planifiée de manière à correspondre aux taux de traitement suivants pour l’usine de traitement :
  • 74 % de la capacité de l’usine de traitement de la phase 1 à l’an 1 (1,85 Mt);
  • 99 % de la capacité de l’usine de traitement de la phase 1 à l’an 2 (2,475 Mt);
  • 100 % de la phase 1 et 74 % de la phase 2 à l’an 3 (4,35 Mt);
  • 100 % de la phase 1 et 99 % de la phase 2 à l’an 4 (4,975 Mt);
    • 100 % à l’an 5 et par la suite (5,0 Mt).
  • Production de concentré ciblée pour le site de 800 kt de CS5,5 par année à pleine capacité de production (an 5+);
  • Alimentation maximale de l’usine, provenant de la fosse et de la mine souterraine, de 5 Mt par année;
  • La production minière monte en puissance sur une période de 4 ans;
  • Taux d’avancement vertical annuel maximal de 80 mètres.

Le calendrier d’exploitation minière qui en résulte pour la fosse à ciel ouvert est présenté aux figures 23 et 24. Les résultats du calendrier combiné souterrain et à ciel ouvert peuvent être consultés à la section « Calendrier de production minière combiné ». La fosse sera exploitée sur une période de 19 ans, atteignant son taux de production maximal de 16 Mtpa après 4 ans. La production diminue considérablement au cours de l’an 13, lorsque le ratio de découverture diminue grandement étant donné que la découverture de l’étape 4 aura été en grande partie terminée.

 

Figure 23 : Fosse CV5 – Matériel extrait

Figure 24 : Fosse CV5 – Matériel minéralisé extrait

Mine souterraine

La méthode d’exploitation minière souterraine sélectionnée pour la pegmatite CV5 est la méthode traditionnelle d’abattage par longs trous pour 96 % du matériel et la méthode de retrait par long trou longitudinal pour les 4 % résiduels. Le pendage, l’épaisseur et la continuité des dykes de pegmatite à spodumène conviennent à l’utilisation de cette méthode d’extraction minière. Aux fins de l’EEP, il a été supposé que la conception de la mine souterraine serait élaborée et réalisée par un entrepreneur spécialisé en exploitation minière souterraine.

Optimisation des chantiers

Un logiciel d’optimisation de chantiers a été utilisé pour produire les formes de chantier optimales. Les paramètres économiques et techniques pris en compte sont tirés d’une étude exploratoire préliminaire, de données de référence et d’un devis d’un entrepreneur minier. Une estimation préliminaire du coût d’extraction minière souterraine de 62,95 $/t de matériel acheminé à l’usine a été utilisée pour calculer la teneur de coupure. Les autres paramètres économiques utilisés sont cohérents avec les paramètres économiques de l’optimisation de la fosse à ciel ouvert. La teneur de coupure souterraine utilisée est de 0,7 % Li2O.

Comme la mine souterraine est située sous le lac 001, un pilier de surface de 100 m a été présumé dans l’EEP. Davantage de données géotechniques et de modélisation seront nécessaires pour la prochaine phase de l’étude de faisabilité, ce qui pourrait permettre de réduire l’épaisseur de ce pilier de surface. Les dimensions des chantiers ont été fixées à un maximum de 20 m x 15 m x 30 m (largeur, longueur, hauteur). Du remblai en pâte sera utilisé pour remblayer les chantiers primaires et assurer la stabilité lors de l’exploitation des chantiers secondaires.

Le processus d’optimisation des chantiers a entraîné une dilution de 10,3 %, qui est occasionnée par l’inclusion, dans les formes des chantiers, de matériel dont la teneur est inférieure à la teneur de coupure. Une dilution opérationnelle externe supplémentaire a été appliquée dans le cadre du processus de planification minière pour tenir compte du matériel excédentaire abattu lors du dynamitage. Une dilution externe de 3 % a été incluse pour tous les chantiers et une dilution de 5 % de remblai en pâte est ajoutée pour les chantiers secondaires. La récupération minière a été fixée à 90 %. L’épaisseur minimale présumée pour un chantier est de 3 m et le pilier minimal entre deux dykes de spodumène est de 6 m.

En se basant sur l’optimisation des chantiers, les ressources minérales totales extraites par des méthodes souterraines, après dilution et récupération, sont de 39,8 Mt @ 1,54 % Li2O.

Conception souterraine et calendrier d’exploitation minière

La mine souterraine est située au nord-est, dans la continuité latérale de la fosse à ciel ouvert, sous le lac 001. Un pilier de 75 m est maintenu entre la fosse et la mine souterraine et sera récupéré lorsque l’exploitation minière dans la fosse à ciel ouvert sera terminée et qu’il sera sécuritaire d’extraire le chantier près de la paroi de la fosse. Dans la partie la plus épaisse du dyke de pegmatite à spodumène ciblé pour l’exploitation, il pourrait y avoir jusqu’à sept chantiers de longueur (soit 140 m). La mine souterraine serait composée de neuf pyramides pour assurer la productivité en tout temps. La figure 26 montre les neuf pyramides distinctes. La première pyramide cible le secteur de la zone Nova, qui présente les teneurs les plus élevées dans la pegmatite CV5. Les figures 27 à 29 montrent des exemples des tonnes et des teneurs en Li2O dans certains chantiers dans la zone Nova. La zone Nova est située à faible profondeur, entre 200 m et 500 m sous la surface. La zone contient des chantiers à des teneurs extrêmement élevées, qui pourraient permettre à Patriot d’être très concurrentiel sur le marché mondial des mines de roche dure car les teneurs aussi élevées sont très rares. La zone est préférentiellement ciblée dans la séquence d’exploitation souterraine pour des retombées financières nettement améliorées pour le projet. L’accès à la zone Nova offre une occasion unique d’extraire des chantiers dont la teneur dépasse 2,0 % – un avantage concurrentiel relativement à plusieurs autres projets. Ces teneurs élevées sont caractérisées par une structure cristalline de grande taille qui rend le matériel facilement récupérable par des techniques de SMD à une granulométrie de concassage relativement grossière. En développant simultanément la mine à ciel ouvert et la zone Nova en souterrain, une teneur d’alimentation élevée peut être obtenue par mélange des minerais. Ce sont ces caractéristiques, uniques à la zone Nova et au gîte CV5, qui se traduisent en un avantage concurrentiel pour améliorer les retombées du projet.

La séquence d’exploitation minière qui suit l’extraction de la première pyramide est définie de manière à obtenir la teneur et le tonnage requis pour assurer un mélange adéquat avec les ressources minérales dans la fosse à ciel ouvert. Les pyramides sont extraites de la base au sommet afin d’assurer la stabilité géotechnique et redistribuer les contraintes de terrain. Les niveaux sont conçus à intervalles de 30 m. La mine souterraine comporte 14 niveaux et plus de 1 965 chantiers longs trous. Le niveau le plus profond se trouve à environ 500 m sous la surface.

Deux portails seront construits près de la halde de minerai tout-venant (ROM) qui donneront accès à deux rampes. L’une des rampes est conçue comme rampe de service pour le transport de l’équipement et du personnel à travers la mine et le transport des roches stériles jusqu’à la surface. La deuxième rampe est réservée au transport du matériel minéralisé. L’intention est d’avoir une rampe de transport assisté d’un système de trolley, où des camions électriques automatisés transporteraient le matériel minéralisé vers la surface. Cela améliorerait la productivité de la flotte, réduirait les besoins de ventilation, et améliorerait la sécurité pour les travailleurs souterrains. La rampe de halage sera reliée à trois « chutes à minerai » où tout le matériel minéralisé sera déversé. Un troisième portail sera situé au fond de la fosse pour accéder à la zone satellite sud lorsque la fosse aura été épuisée. Des chargeurs au bas des chutes à minerai chargeront des camions miniers de 65 tonnes. Cinq cheminées de ventilation seront nécessaires sur la DVM afin d’assurer la circulation d’air frais entrant et sortant de la mine (figure 25). Trois cheminées de ventilation sont situées près du corps principal, tandis que deux cheminées supplémentaires seront nécessaires pour la zone satellite sud. La figure 25 montre un aperçu de la conception de la mine souterraine.

Figure 25 : Vue isométrique de la conception de la fosse à ciel ouvert et de la mine souterraine

Figure 26 : « Pyramides » souterraines – Vue vers le sud

Figure 27 : Exemple des tonnes et des teneurs en % Li2O dans les chantiers de la zone Nova

 

Figure 28 : Exemple des tonnes et des teneurs en % Li2O dans les chantiers de la zone Nova

Figure 29 : Exemple des tonnes et de la teneur en % Li2O dans les chantiers de la zone Nova

Toutes les infrastructures souterraines requises par la loi et les besoins opérationnels ont été ajoutés à la conception de la mine souterraine afin de refléter adéquatement les exigences et les coûts du développement.

Comme les chantiers devront être remblayés, une usine de remblai en pâte est située à la surface, près de l’usine de traitement. L’usine prendra une fraction granulométrique spécifique des flux hors concentré, soit la fraction « moyenne » et la fraction retirée du circuit (-0,65 mm), émanant de l’usine de traitement pour produire le remblai en pâte qui sera réacheminé sous terre sous forme de remblai.

Le développement initial de la mine souterraine prendra environ 16 mois avant que le premier chantier ne soit disponible pour la production. La production montera alors en puissance sur une période de 4 ans avant d’atteindre un taux de production maximal d’environ 5 000 tonnes par jour, soit environ 2 Mtpa. La mine souterraine produira du matériel minéralisé sur une période estimée à 22 ans, débutant la production à l’an 3 pour terminer à l’an 24. La production à pleine capacité débutera à l’an 5 jusqu’à l’an 19. La production diminuera sensiblement dans les 3 dernières années, alors que les derniers chantiers seront exploités par la méthode d’abattage de retrait par long trou longitudinal, qui est une méthode moins productive. De plus, comme le système de rampe de la fosse sera utilisé pour transporter le matériel provenant de la zone satellite sud, les derniers chantiers près de la paroi de la fosse devront être extraits en dernier, lorsque l’exploitation de la zone sud sera terminée. Les figures 30 et 31 montrent un aperçu du calendrier d’exploitation minière souterraine.

Figure 30 : Mine souterraine CV5 – Matériel extrait

Figure 31 : Calendrier de développement de la mine souterraine

Calendrier de production minière combiné

Le scénario hybride offre l’avantage d’accéder à du matériel à haute teneur sous terre, tout en ayant accès à une grande quantité de ressources en surface moyennant un faible ratio de découverture. Les deux mines offrent une teneur d’alimentation plus équilibrée, qui peut être modifiée à tout moment si les conditions du marché changent.

La synergie des deux mines permet au site de produire un flux constant de concentré à pleine capacité de production à compter de l’an 4 pour une période de 15 ans, jusqu’à l’an 18. La production de concentré commence à diminuer à l’an 20, lorsque le matériel minéralisé dans la fosse sera épuisé et que la production de la mine souterraine diminuera. Les figures 32 et 33 montrent l’extraction de matériel minéralisé et l’alimentation de l’usine au fil du temps. La figure 32 montre le calendrier d’extraction de matériel minéralisé combiné.

Lorsque la teneur moyenne du matériel d’alimentation de l’usine passe au-dessus de 1,26 % Li2O, le débit de l’usine doit être réduit pour maintenir la production de concentré à 800 000 tonnes de concentré. Le débit de l’usine doit être réduit entre les années 5 et 9, lorsque la zone à haute teneur Nova sera exploitée, et entre les années 15 et 18, lorsque des teneurs plus élevées seront extraites au fond de la fosse, tel qu’illustré à la figure 33.

La figure 34 montre le calendrier de production de concentré. L’alimentation de l’usine et la production de concentré augmentent lentement de l’an 0 à l’an 3, pendant l’expansion de l’usine de traitement sur le site. La légère baisse de production de concentré aux années 10 et 11 est attribuable à une baisse de la teneur moyenne de la mine souterraine puisque la zone Nova sera épuisée. La fosse sera également dans une période de découverture intense de stériles, ce qui diminuera l’extraction de matériel minéralisé. La figure 35 montre le matériel minéralisé extrait annuellement par catégorie de ressources pour les deux mines combinées à ciel ouvert et souterraine. Au moins 70 % du matériel extrait est de catégorie indiquée sur toute la durée de la période de production à pleine capacité (ans 3 à 17).

Figure 32 : Extraction de matériel minéralisé

Figure 33 : Tonnes et teneur d’alimentation de l’usine de traitement

Figure 34 : Production de concentré (CS5,5 %)

Figure 35 : Matériel minéralisé extrait annuellement (combiné à ciel ouvert et souterrain) par catégorie

Essais métallurgiques, traitement et récupération

Essais métallurgiques

La Société a retenu les services de Primero et de SGS Canada en 2023 pour l’aider dans le cadre d’un programme d’essais métallurgiques pour le gîte CV5. Les essais ont été effectués aux installations de SGS à Lakefield (Ontario). Le programme comportait deux volets, soit une caractérisation minéralogique et des essais métallurgiques. SGS et Primero sont tous deux indépendants de la Société et reconnus dans l’industrie du traitement de pegmatite lithinifère. Les objectifs du programme d’essais métallurgiques consistaient à confirmer les principales espèces minérales contenant du lithium à CV5 et à évaluer la performance du gîte lors de la valorisation utilisant un schéma de traitement conventionnel par SMD du spodumène. Les spécifications ciblées dans le concentré ont été fixées à >5,5 % Li2O et <1,2 % Fe2O3.

La caractérisation minéralogique a été effectuée par TIMA-X (microscope à balayage électronique quantitatif), analyse par microsonde électronique (« EPMA »), ablation au laser par spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif (LA-ICP-MS), analyse par diffraction de rayons X (« XRD »), et analyses chimiques. Les essais métallurgiques comportaient des essais de séparation de liquides lourds (« SLL ») et des essais pilotes de SMD. Des essais préliminaires de flottation ont aussi été effectués sur la fraction retirée du circuit de SMD et la fraction « moyenne » de SMD (c.-à-d. la surverse de la deuxième étape de SMD).

Les essais réalisés jusqu’à maintenant indiquent que la pegmatite CV5 peut être traitée par SMD seulement compte tenu des résultats favorables des essais métallurgiques. Les essais ont révélé qu’une granulométrie d’au plus 9,5 mm acheminée à un procédé de séparation gravitaire donnait des résultats relativement constants en termes de teneur en Li2O du concentré et de récupération du Li2O.

Les essais à CV5 ont été effectués pour évaluer la variabilité sur toute la largeur des dykes (c.-à-d. au contact avec l’encaissant et au centre de la formation) ainsi que pour tester les roches encaissantes séparément (afin d’évaluer adéquatement les impacts de la dilution des roches encaissantes sur le rendement métallurgique). Le grand nombre d’emplacements très variés et la gamme d’assemblages minéralogiques dans la gangue et de teneurs en lithium et en fer assurent un programme d’essai assez complet. Il y a de fortes indications à l’effet que l’on peut s’attendre à des récupérations positives par SLL d’autres échantillons de spodumène grossier prélevés à CV5.

Les essais gravitaires comprenaient 24 composites de pegmatite qui ont été générés à partir de carottes de forage de la pegmatite CV5, représentant un total combiné constitué de 631 kg de quarts de carottes de calibre NQ et 707 kg de demi-carottes de calibre NQ (voir la figure 37 pour les résultats métallurgiques). De plus, cinq composites ont été constitués de différents types de roches encaissantes identifiées autour du matériel à CV5, correspondant à 345 kg de demi-carottes de calibre NQ.

Figure 36 : Carte des échantillons de forage métallurgiques à CV5

Bien qu’ils ne soient pas considérés comme faisant partie du secteur CV5, cinq composites de pegmatite ont été générés à partir de carottes de forage de la pegmatite CV13, représentant un total combiné constitué de 42,7 kg de quarts de carottes de calibre NQ. Les résultats sont à la fois prometteurs et conformes aux résultats obtenus pour CV5, avec des récupérations globales de lithium de 75 % à 80 %. Ces résultats préliminaires offrent un potentiel d’exploration futur.

Voici un résumé des travaux réalisés et des conclusions :

  • Les résultats d’essai appuient un schéma de traitement par SMD seulement pour produire un concentré de spodumène avec des teneurs de >5,5 % Li2O et <1,2 % Fe2O3. Des récupérations de Li2O de 70 % à 85 % ont été obtenues lors des essais par SLL (pour une teneur d’alimentation dans la fourchette de 1,0 % à 1,5 % Li2O respectivement).
  • Les essais effectués à CV5 comprennent trois essais par SMD et 24 essais par séparation de liquides lourds (« SLL ») et séparation magnétique. Les essais de SLL et de séparation magnétique ont été effectués sur 24 composites couvrant l’ensemble du gîte CV5.
  • Le spodumène grossier s’est avéré être l’espèce minérale lithinifère dominante dans tous les échantillons, bien que des quantités mineures de lépidolite (pourcentage variant entre 0 % et 4,3 % pour une moyenne de 0,98 %) et des quantités modérées de mica (pourcentage variant entre 0 % et 17,1 % pour une moyenne de 6,50 %) aient été observées.

Trois essais pilotes de SMD (cyclone de 250 mm de diamètre) ont été effectués. Le tableau 9 résume les teneurs d’alimentation globales en Li2O (avant le criblage des particules fines), les récupérations globales de lithium et les teneurs en Li2O et en Fe2O3 des concentrés produits. Ces résultats appuient fortement l’adoption d’un schéma de traitement par SMD seulement.

Tableau 9 : Résultats d’essais pilotes de SMD

Teneur d’alimentation en Li2O de la SMD (%) Récupération globale de lithium par SMD (%) Teneur en Li2O du concentré (%) Teneur en Fe2O3 du concentré (%)
1,01 77,4 5,64 0,55
1,07 79,0 5,77 0,62
1,16 69,4 6,21 0,60
  • Les teneurs en Fe2O3 des concentrés de SLL étaient de l’ordre de 0,52 % à 1,79 %, et après l’application d’une étape de séparation magnétique à 15 des 24 composites, tous les concentrés présentaient une teneur de <1,2 % Fe2O3.
  • Les résultats des 24 tests de variabilité par SLL pour CV5 ont été ajustés afin de représenter de manière plus appropriée les récupérations attendues dans une usine de SMD en exploitation. Après avoir ajusté une courbe de tendance à ces données, les résultats indiquent :
    • Des récupérations de 70 % à 75 % Li2O attendues à des teneurs d’alimentation supérieures à 1,4 % Li2O;
    • Des récupérations de 60 % à 70 % Li2O attendues à des teneurs d’alimentation de 0,9 % à 1,4 % Li2O;
    • Des récupérations de 50 % à 60 % Li2O sont possibles à des teneurs d’alimentation de 0,7 % à 0,9 % Li2
  • La flottation a été appliquée à un échantillon composé de la fraction moyenne du circuit de SMD (surverse de la deuxième étape de SMD) combinée à la fraction retirée du circuit de SMD (c.-à-d. -0,85 mm). La récupération globale du Li2O a été améliorée, passant de 79,0 % (récupération par SMD seulement) à 89,1 % (SMD suivie de flottation). Le concentré de spodumène issu de la flottation a livré des teneurs de 5,49 % Li2O et 0,40 % Fe2O3. La flottation semble prometteuse et pourrait potentiellement être ajoutée à une usine par SMD seulement à un stade quelconque à l’avenir lorsque l’usine sera opérationnelle.
  • Certains des échantillons analysés présentaient des teneurs élevées en Ta2O5 (allant jusqu’à 300 ppm). Des travaux plus poussés sont justifiés pour évaluer si le tantale peut être récupéré de l’un ou l’autre des flux hors concentré de l’usine de SMD.

Les résultats des essais de SLL (pour CV5 et CV13) et de SMD (pour CV5) sont présentés à la figure 37. Les teneurs obtenues dans le concentré sont toutes supérieures à 5,5 % Li2O et inférieures à 1,2 % Fe2O3. Tous les essais ont été effectués sur des échantillons d’une granulométrie maximale de 9,5 mm. Trois essais pilotes de SMD ont été effectués en 2023 et en 2024 et se sont soldés par des récupérations de lithium de 77,4 %, 79 % et 69,4 %, et des teneurs en Li2O dans le concentré de 5,64 %, 5,77 % et 6,21 % respectivement, pour des teneurs d’alimentation en Li2O de 1,01 %, 1,07 % et 1,16 % respectivement. Le diamètre du cyclone était de 250 mm. Le concentré généré par l’un des essais de SMD est illustré à la figure 37.

 

Figure 37 : Récupération obtenue lors d’essais métallurgiques et récupération estimée selon les données sectorielles pour une usine de traitement par SMD à 3 plages granulométriques

La récupération du lithium attendue d’un concentrateur par SMD traitant, en trois plages granulométriques, du matériel de 9,5 mm à 0,65 mm est illustrée à la figure 38. La récupération semble être une fonction de la teneur d’alimentation en Li2O du concentrateur. Les récupérations attendues en concentrateur sont inférieures aux résultats des essais en raison de facteurs d’échelle découlant des effets non seulement des cyclones de plus grand diamètre mais aussi de l’effet de surpeuplement observé dans les puits de SMD. Cet écart entre les résultats d’essais en laboratoire et ceux obtenus dans une usine en fonction a, jusqu’à maintenant, été observé au sein de l’industrie en ce qui concerne les concentrateurs de spodumène par SMD en fonction. À titre de référence, les récupérations de lithium obtenues par d’autres concentrateurs par SMD seulement sont montrées à titre comparatif (« Rendement sectoriel par SMD seulement » à la figure 37). La récupération plus élevée attendue pour le projet est attribuable à la qualité du matériel (gros grains de spodumène avec une distribution granulométrique restreinte) et l’usine de SMD à trois plages granulométriques (qui réduit l’impact de l’effet de la taille des particules dans le procédé de SMD).

Figure 38 : Produit concentré final généré à partir de la pegmatite CV5 par SMD

Les recommandations pour les prochaines étapes du programme d’essais sont les suivantes :

  • Le traitement distinct des particules fines (c’est-à-dire par flottation) peut augmenter la récupération du projet. En raison de la récupération élevée du procédé par SMD seulement, une évaluation ultérieure de l’amélioration de la récupération et des coûts associés (dépenses en capital et coûts d’exploitation) devra être faite pour déterminer la faisabilité de cette étape de traitement. Si elle est jugée attrayante, l’étape de traitement serait ajoutée après le démarrage du schéma de traitement par SMD seulement de façon à ne pas entraver le démarrage rapide associé aux opérations par SMD seulement. Des essais de flottation plus poussés sont planifiés dans le cadre de la prochaine phase d’étude du projet.
  • D’autres travaux portant sur la récupération de la tantalite seront effectués dans le cadre de la prochaine phase d’étude du projet.
  • En raison de la largeur et de l’orientation des lentilles de pegmatite à CV5, la dilution prévue du matériel d’alimentation de l’usine devrait être relativement faible. Toutefois, il pourrait y avoir des possibilités de maximiser l’extraction de concentré de spodumène du gîte si les parties du gîte où la dilution est plus élevée étaient dirigées vers une solution de traitement par tri du minerai. Des essais de tri de minerai sont planifiés dans le cadre de la prochaine phase d’étude du projet.

Traitement et récupération

Le schéma de traitement adopté dans le cadre de l’EEP, basé sur les essais métallurgiques, suppose un schéma de traitement par SMD seulement à trois plages granulométriques. Ce schéma de traitement a été privilégié en raison de sa simplicité relative, de sa montée en puissance attrayante à compter de la mise en service, et des taux élevés de récupération du lithium qui ont été obtenus lors des essais.

L’usine de traitement est conçue pour traiter 5 Mtpa de minerai tout-venant (« ROM ») à une teneur moyenne sur la DVM de 1,31 % Li2O (se soldant par une récupération de Li2O correspondante de 69,5 %) pour produire, en moyenne, 827 530 tpa de concentré de spodumène à une teneur de 5,50 % pds Li2O.

Le concept adopté pour l’EEP comprend deux usines parallèles de 2,5 Mtpa. Ce concept est fondé sur la stratégie d’exécution de la Société, qui consiste à installer une capacité d’alimentation de l’usine de traitement de 5 Mtpa en procédant à des augmentations successives de la production. Il est à noter que le concept adopté, à 2,5 Mtpa, a déjà été utilisé avec succès dans l’industrie à l’échelle mondiale.

Le schéma de traitement, illustré par le schéma de traitement simplifié à la figure 39, comprend en premier lieu un circuit de concassage, suivi d’une usine de traitement par SMD et finalement une étape d’assèchement avant que les différents flux de production ne soient acheminés à leurs aires de manutention respectives. L’usine de concassage implique trois étapes de concassage, la dernière étape étant un concassage en circuit fermé avec un crible de 9,5 mm. Le produit concassé à -9,5 mm est acheminé à un empilement de matériel d’alimentation concassé. Le matériel dans l’empilement de matériel d’alimentation concassé est remis en circuit par des chargeurs situés sous l’empilement, puis passés au crible pour former quatre flux de 9,5 mm à 4 mm, 4 mm à 1,5 mm, 1,5 mm à 0,65 mm, et -0,65 mm.

Les flux de 9,5 mm à 4 mm, de 4 mm à 1,5 mm et de 1,5 mm à 0,65 mm sont respectivement acheminés aux circuits de traitement par SMD grossier, fin et ultrafin. Pour le circuit de SMD grossier, la première étape de SMD génère une fraction à plus faible densité qui est acheminée directement au traitement des résidus. La fraction de densité plus élevée de cette première étape est acheminée à la deuxième étape de SMD, qui produit une fraction de concentré à plus haute densité qui est dirigée à l’usine de séparation magnétique (voir ci-dessous), et une fraction « moyenne » de plus faible densité mais qui contient du lithium. La fraction « moyenne » du circuit de SMD grossier est dirigée à un circuit de reconcassage où le matériel est concassé à -3,3 mm suivi d’un criblage à 0,65 mm. La fraction de 3,3 mm à 0,65 mm est ensuite traitée via un circuit de SMD dédié, produisant un concentré, qui est acheminé au circuit magnétique, et un flux de résidus. La fraction -0,65 est acheminée à l’assèchement des résidus.

Les circuits de SMD fin et ultrafin ont tous deux une seule étape de traitement par SMD. La fraction à densité plus élevée est un flux riche en lithium qui est dirigé vers un circuit magnétique (voir ci-dessous) tandis que la fraction à plus faible densité est dirigée au traitement des résidus.

La fraction retirée du circuit, dite « bypass », soit la fraction -0,65 mm de la section de préparation à la SMD de l’usine (précédant immédiatement l’empilement de matériel d’alimentation concassé), et la sousverse du crible du circuit de reconcassage, sont recueillies et acheminées à un épaississeur pour en retirer l’eau. La sousverse de l’épaississeur est acheminée directement à un filtre à bande.

Le circuit de séparation magnétique retire les minéraux contenant des contaminants ferreux en utilisant des champs à forte intensité magnétique pour s’assurer que le concentré final ne dépasse pas la valeur ciblée finale pour les impuretés de fer (soit une teneur en Fe2O3 < 1,2 % pds). Le matériel avec une DR +2,9 des trois circuits de SMD (soit grossier, fin et ultrafin) est acheminé par convoyeur au circuit de séparation magnétique. Le concentré grossier est introduit sur un crible dont les ouvertures sont de 6,3 mm. La surverse du crible (+9,5 mm à 6,3 mm), étant trop grossière pour être traitée efficacement par les séparateurs magnétiques à bande humide, est dirigée au concentré final. La sousverse du crible est acheminée au séparateur magnétique à bande humide grossier. Les concentrés de SMD des circuits fin et ultrafin sont tous deux acheminés à leur séparateur magnétique à bande humide dédié. La fraction magnétique des trois unités est asséchée au moyen d’un filtre. La surverse asséchée du filtre est acheminée par convoyeur aux empilements de manutention des résidus. Les fractions non magnétiques, considérées comme des concentrés finaux, sont aussi asséchées au moyen de filtres puis acheminées par convoyeur aux stocks de concentré. Le concentré final est manipulé à l’aide d’une chargeuse frontale afin de le charger dans des trains routiers pour le transport hors du site.

 

Figure 39 : Schéma de traitement simplifié de l’usine de traitement

Infrastructures sur le site

Les infrastructures générales du site principal sont illustrées à la figure 40, tandis que la figure 41 montre le tracé possible de la ligne électrique par rapport au camp d’exploration existant et au nouveau site minier potentiel.

Figure 40 : Infrastructures du site principal

Les infrastructures du site principal comprennent les éléments suivants :

  • Mine à ciel ouvert;
  • Mine souterraine;
  • Usine de traitement (bâtiments de concassage, dômes de minerai tout-venant concassé, concentrateur, aire de chargement);
  • Usine de remblai en pâte;
  • Garages pour la flotte minière, les véhicules légers et les camions routiers;
  • Bureaux administratifs, vestiaires, entrepôts et bâtiments auxiliaires pour le concentrateur et la mine;
  • Installations de gestion des roches stériles et des résidus, incluant leurs systèmes associés de bassins et de fossés servant à la gestion des eaux;
  • Puits d’eau douce/brute et usines de traitement des eaux;
  • Sous-station électrique et lignes électriques aériennes;
  • Bâtiments abritant l’usine d’émulsion et le dépôt de stockage d’explosifs;
  • Plateforme de stockage de carburant et postes de ravitaillement;
  • Haldes de minerai tout-venant (ROM);
  • Digues de rétention des eaux du lac 001;
  • Canal de dérivation des eaux du lac 001;
  • Camp de travailleurs permanent aux fins de la construction et de l’exploitation;
  • Centre de transbordement de Matagami (« CTM »).

L’énergie électrique renouvelable d’Hydro-Québec est l’énergie de choix pour le projet. Aucun projet d’éolienne ou de panneaux solaires n’a été pris en considération.

La sous-station électrique du site principal sera située à environ 55 km au sud de la sous-station Tilly de 315 kV d’Hydro-Québec. Pour relier les deux sous-stations, une ligne de transmission à 69 kV sur poteaux de bois sera construite, le long des routes existantes dans la mesure du possible. Cette nouvelle ligne électrique est illustrée à la figure 41.

Figure 41 : Ligne électrique de 69 kV pour le site principal

Une estimation préliminaire a évalué la consommation d’électricité du site principal à 25,7 MW. La nouvelle sous-station électrique aura une capacité ferme de 30 MVA et plus. La distribution d’électricité sur le site principal se fera au moyen de lignes de distribution aériennes de 13,8 kV.

L’accès final à l’électricité reste sujet à une évaluation technique plus poussée ainsi qu’une demande et des approbations pour accéder au réseau d’Hydro-Québec.

Transport des produits

Aux fins de l’évaluation de la logistique dans le cadre de l’EEP, un consultant spécialisé en logistique et des entrepreneurs ayant une expérience spécifique dans la région de la Baie-James ont été consultés.

Des camions routiers munis de remorques transporteront le concentré de spodumène entre l’aire de chargement du site minier et le centre de transbordement de Matagami. Le CTM, situé à environ 834 km au sud-ouest de l’aire de chargement du site minier, recevra le concentré. Les camions tireront deux remorques à déchargement latéral, d’une capacité de charge utile totale de 75 tonnes (2 x 37,5 tonnes).

À leur arrivée au CTM, les camions déchargeront le concentré de spodumène sur un plancher en béton sous un nouveau dôme préfabriqué. Des chargeuses frontales serviront à gérer l’empilement et à charger les wagons. La capacité de stockage est d’environ 5 à 6 jours de production (environ 11 500 t).

Des trains munis de wagons d’une capacité d’environ 95 tonnes transporteront le concentré de spodumène du CTM jusqu’à Bécancour (Québec). Pour accueillir les wagons couverts, une nouvelle voie secondaire sera construite. Ces wagons seront livrés et récupérés par la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (« CN »).

Enfin, à Bécancour (Québec), les wagons contenant le concentré de spodumène seront vidés à l’aide d’une excavatrice à portique. Les activités ultérieures d’entreposage et de traitement du concentré de spodumène ne relèvent pas de la responsabilité de PMET aux fins de cette étude.

Études environnementales et obtention des permis

Le projet est assujetti au processus provincial d’examen et d’évaluation des impacts environnementaux et sociaux (« EIES ») de la CBJNQ, ainsi qu’au processus d’évaluation d’impact fédéral (canadien). D’autres autorisations et permis détaillés devront aussi être obtenus pour construire et exploiter la mine proposée. En ce qui concerne le processus provincial, le formulaire de renseignements préliminaires a été déposé auprès du ministère de l’Environnement du Québec (le « MELCCFP ») en novembre 2023 afin d’amorcer officiellement le processus. Le 5 avril 2024, le MELCCFP a confirmé que le projet était assujetti au processus d’EIES et a émis une directive décrivant les exigences propres au projet pour la réalisation de l’EIES. Du côté fédéral, la Cour suprême du Canada a déclaré en octobre 2023 que la Loi sur l’évaluation d’impact était inconstitutionnelle à certains égards pour l’examen de différents types de projets, dont les projets miniers. Des modifications mineures à la loi ont été entérinées en juin 2024, afin de resserrer le processus d’examen fédéral et permettre des gains d’efficacité dans les délais d’examen. Des discussions avec l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (« AEIC ») sont en cours et le site Web de l’AEIC fait l’objet d’un suivi afin d’identifier toute nouvelle procédure, politique ou document d’orientation qui serait publié afin de refléter ces changements.

Des études environnementales du milieu d’accueil ont été entreprises en 2022 et se sont poursuivies jusqu’en 2024. Les études sur le terrain portaient sur les populations de poissons, la végétation et les milieux humides, l’hydrologie, les espèces menacées, les grands mammifères et les oiseaux. D’autres études sont aussi prévues afin de mieux caractériser l’environnement social, identifier des sites archéologiques potentiels et établir un cadre de référence pour le bruit et la qualité de l’air. Toutes les études de terrain sont entreprises avec la participation directe de techniciens de terrain issus des Premières Nations, et les résultats sont partagés avec la communauté.

La propriété est située sur des terres publiques, sur le territoire régi par le Gouvernement régional d’Eeyou Istchee Baie-James. Toutes les activités de forage et toutes les infrastructures planifiées dans le cadre du projet minier sont situées sur les terres traditionnelles de la Nation des Cris de Chisasibi (ligne de trappe CH39). La Société a visité la communauté crie et a tenu des séances d’information sur le projet à compter de 2022 et de plus en plus en 2023 et en 2024. Ces séances ont comme objectif principal de recueillir les préoccupations, les recommandations et les expressions d’intérêt préliminaires des parties prenantes. Les séances communautaires à venir permettront aussi de partager les données de référence environnementales, d’échanger des informations sur l’utilisation du territoire et seront l’occasion de recevoir les commentaires sur les mesures d’atténuation et les projets de compensation des habitats envisagés dans le cadre de la conception du projet.

Marché du lithium et hypothèses relatives aux prix des matières premières

Survol du marché du lithium

Le marché du spodumène de lithium reste dynamique et complexe, caractérisé par une volatilité des prix en raison des fluctuations de la demande, de l’évolution de la dynamique de l’offre et de changements dans les mécanismes de tarification des contrats. De récents indicateurs de marché et rapports techniques soutiennent un prix de référence de 1 375 $ US/tonne pour le concentré de spodumène (CS5,5 % FAB Bécancour) au T3 2024.

Offre :

  • La production de matières premières de lithium augmente alors que de nouveaux projets entrent en jeu et que des producteurs établis procèdent à des expansions, ce qui se traduit par une offre abondante (Fastmarkets, 2024).
  • Bien que la capacité chimique soit suffisante pour soutenir la consommation intérieure et les marchés d’exportation de la Chine, la capacité d’affinage limitée des marchés occidentaux pourrait avoir un impact sur la disponibilité de produits de lithium de qualité batterie conformes aux normes de l’industrie occidentale comme l’Inflation Reduction Act des États-Unis et l’initiative de passeport batterie en Europe.
  • Le risque géopolitique posé par la concentration de la chaîne d’approvisionnement des batteries lithium-ion en Chine soulève de plus en plus de préoccupations.

Demande :

  • La demande en lithium reste forte, principalement alimentée par le secteur des VE, bien que la croissance ait ralenti depuis le début de 2023. La croissance des ventes mondiales de VE a atteint 20 % au S1 2024, la part de marché des VE grimpant à 17,8 % en 2023 et atteignant, selon les projections, 20 % de toutes les ventes de voitures en 2024, en combinant les voitures à batterie (VEB) et les hybrides rechargeables (VEHR). Les systèmes de stockage d’énergie et les appareils électroniques grand public continuent de contribuer de manière importante à la demande globale. En effet, les systèmes de stockage d’énergie (« SSE ») nécessiteront davantage de GWh de capacité installée en 2025 que les batteries de VE en 2020 (Fastmarkets, 2024; Rho Motion, 2024; Bloomberg NEF, 2024).

Figure 42 : Demande prévue pour des véhicules de tourisme VEB et VEHR
(sources : Fastmarkets, 2024; Rho Motion, 2024; Bloomberg NEF, 2024)

 

Dynamique de prix :

  • Le marché est en transition, passant de contrats à long terme à des accords au comptant et à court terme, ce qui contribue à accroître la volatilité des prix. Les prix d’enchères récentes montrent de grandes fluctuations, reflétant un marché en pleine évolution, et certaines sources suggèrent qu’un prix plancher potentiel est en train de se former (S&P Global, 2024).

Hypothèses relatives au prix du concentré de spodumène de lithium

Prix au comptant :

  • Fastmarkets évaluait le prix du concentré de spodumène (CS6 %) CAF Chine entre 800 $ et 950 $/t, le 17 janvier 2024, soit des prix nettement inférieurs au sommet atteint au début de 2023 en raison de l’affaiblissement des prix des produits chimiques en aval et de l’abondante offre de matières premières de lithium (Fastmarkets, 2024).

Prix sous contrats :

  • La plus récente évaluation de Benchmark Mineral Intelligence, datant du 10 juillet 2024, indique que le prix moyen pondéré mondial du carbonate de lithium (min 99 %) était de 12 210,62 $/t. Selon les prévisions, le prix du spodumène devrait se stabiliser dans la fourchette entre 1 100 $ et 1 200 $/t au T3 (Benchmark Mineral Intelligence, 2024).

Rapports techniques et communiqués de presse récents

  • Plusieurs sociétés minières ont publié des rapports techniques et des communiqués de presse faisant état d’une gamme d’hypothèses de prix à long terme pour le spodumène.

Analyse des prix de référence

En se basant sur des rapports techniques récents, des rapports d’analystes bancaires spécialisés dans les matières premières et des données divulguées par les sociétés, les prix du spodumène tournent autour de 1 300 $ à 1 500 $ par tonne pour le concentré de spodumène à 5,5 %. Cela suggère qu’un prix de référence dans cette fourchette serait une représentation fidèle des conditions actuelles du marché. Toutefois, les prix peuvent être très variables en fonction de la teneur en pourcentage du concentré et d’autres facteurs.

Conclusion

Le marché du spodumène de lithium est caractérisé par une tarification dynamique influencée par différents facteurs. Bien qu’une volatilité persistante des prix soit à prévoir, un prix de référence dans la fourchette entre 1 300 $ et 1 500 $ par tonne pour du concentré de spodumène à 5,5 % est justifié d’après les données récentes du marché. Il est recommandé d’utiliser une perspective de prix à long terme de 1 375 $ US/tonne (CS5,5 % FAB Bécancour).

Sensibilité de la VAN et flux de trésorerie annuels

Le modèle financier du scénario de base avant impôt donne lieu à un taux de rendement interne de 38 % et à une VAN de 4,7 milliards de dollars à un taux d’actualisation de 8 %. La période de recouvrement simple avant impôt est de 3,6 ans. Après impôt, le modèle financier du scénario de base donne lieu à un taux de rendement interne de 34 % et une VAN de 2,9 milliards de dollars à un taux d’actualisation de 8 %. La période de recouvrement simple après impôt est de 3,6 ans.

Le tableau 10 présente un résumé de l’analyse financière.

Description M$ CA M$ US
Avant impôt Taux d’actualisation
0 % 13 299 10 107
5 % 6 818 5 182
8 % 4699 3571
10 % 3 698 2 811
15 % 2 073 1 575
TRI avant impôt 38 %
Période de recouvrement 3,6 ans
Après impôt Taux d’actualisation
0 % 8 308 6 314
5 % 4 270 3 245
8 % 2937 2232
10 % 2 305 1 752
15 % 1 269 964
TRI après impôt 34 %
Période de recouvrement 3,6 ans

Le projet est le plus sensible à la teneur, au prix du concentré de spodumène et au taux de change. Par conséquent, il est recommandé de raffiner le modèle géologique pour en améliorer la définition et la précision. Le prix du concentré de spodumène et le taux de change sont basés sur des risques de marché (l’offre et la demande) et des risques politiques, respectivement.

 

Annexe 2 – Données de référence

Figure 43 : Sources – Positionnement mondial des actifs de lithium de roche dure

 

Mesures non conformes aux IFRS et autres mesures financières

Le présent communiqué comprend des mesures financières non conformes aux IFRS et des ratios financiers non conformes aux IFRS. La Société est d’avis que ces mesures apportent un éclairage complémentaire, mais ces mesures ne sont pas des mesures financières standardisées prescrites en vertu des IFRS et ne doivent donc pas être confondues avec les mesures de rendement calculées conformément aux IFRS ni utilisées en remplacement de ces dernières. De plus, ces mesures ne devraient pas être comparées à des mesures portant un nom similaire présentées ou utilisées par d’autres émetteurs.

Les mesures financières non conformes aux IFRS et les ratios financiers non conformes aux IFRS utilisés dans le présent communiqué de presse et communément dans l’industrie minière sont définis ci-dessous :

  • Le BAIIA et le BAIIA en fonction des revenus : Le BAIIA est une mesure financière non conforme aux IFRS qui se compose du résultat net ou de la perte nette d’exploitation avant l’impôt sur le résultat, les charges financières nettes, et l’amortissement. Le BAIIA en fonction des revenus est un ratio financier non conforme aux IFRS qui est calculé en divisant le BAIIA par les revenus anticipés. Ces mesures sont utilisées par la Société pour montrer la performance anticipée des opérations de la Société, en éliminant l’impact des éléments non opérationnels ou hors trésorerie.
  • Le coût d’exploitation décaissé sur le site et le coût d’exploitation décaissé sur le site par tonne : Le coût d’exploitation décaissé sur le site est une mesure financière non conforme aux IFRS qui comprend les coûts d’extraction minière, de traitement du minerai et d’administration sur le site. Le coût d’exploitation décaissé sur le site par tonne est un ratio financier non conforme aux IFRS qui est calculé en divisant le coût d’exploitation décaissé sur le site par la production anticipée exprimée en tonnes. Ces mesures saisissent les composantes importantes de la production anticipée de la Société et les coûts associés, et sont utilisées pour indiquer la performance anticipée des opérations de la Société en termes de coûts.
  • Le coût d’exploitation décaissé total (FAB Bécancour) et le coût d’exploitation décaissé total par tonne (FAB Bécancour) : Le coût d’exploitation décaissé total (FAB Bécancour) est une mesure financière non conforme aux IFRS qui comprend les coûts d’extraction minière, de traitement du minerai, d’administration sur le site, et de transport du produit jusqu’à Bécancour. Le coût d’exploitation décaissé total (FAB Bécancour) par tonne est un ratio financier non conforme aux IFRS qui est calculé en divisant le coût d’exploitation décaissé total (FAB Bécancour) par la production anticipée exprimée en tonnes. Ces mesures saisissent les composantes importantes de la production anticipée de la Société et les coûts associés, et sont utilisées pour indiquer la performance anticipée des opérations de la Société en termes de coûts.
  • Le coût de maintien tout inclus (CMTI) et le CMTI par tonne : Le coût de maintien tout inclus est une mesure financière non conforme aux IFRS qui comprend les coûts d’extraction minière, de traitement du minerai, d’administration sur le site, de transport du produit jusqu’à Bécancour, ainsi que le capital de maintien. Le coût de maintien tout inclus par tonne de concentré de spodumène est un ratio financier non conforme aux IFRS qui est calculé en divisant le coût de maintien tout inclus par la production anticipée exprimée en tonnes. Ces mesures saisissent les composantes importantes de la production anticipée de la Société et les coûts associés, et sont utilisées pour indiquer la performance anticipée des opérations de la Société en termes de coûts.
  • Les flux de trésorerie disponibles : Les flux de trésorerie disponibles sont une mesure financière non conforme aux IFRS et sont définis comme étant la trésorerie générée par les activités d’exploitation, diminuée des sorties de trésorerie pour le capital et les impôts. Cette mesure est utilisée par la Société pour mesurer les flux de trésorerie prévus qui seraient disponibles pour la Société.

La Société n’a pas d’opérations minières actuellement et n’a donc pas de mesures historiques équivalentes à comparer et ne peut pas effectuer de rapprochement avec des mesures historiques.

À propos de Métaux de Batteries Patriot inc.

Métaux de Batteries Patriot inc. est une société d’exploration pour le lithium de roche dure qui se concentre sur l’avancement de sa propriété Shaakichiuwaanaan (auparavant connue sous le nom de Corvette) de l’échelle d’un district, détenue à 100 % par la Société et située dans la région d’Eeyou Istchee Baie-James au Québec (Canada), laquelle est accessible à longueur d’année par une route praticable en toutes saisons et située à proximité des infrastructures de lignes électriques régionales. L’estimation des ressources minérales de Shaakichiuwaanaan1, laquelle inclut les pegmatites à spodumène CV5 et CV13, totalise 80,1 Mt à 1,44 % Li2O de ressources indiquées et 62,5 Mt à 1,31 % Li2O de ressources présumées, et se classe comme la plus grande ressource de pegmatite lithinifère des Amériques et la 8e plus grande ressource de pegmatite lithinifère au monde. De plus, la propriété Shaakichiuwaanaan couvre plusieurs autres groupes de pegmatites à spodumène qui n’ont pas encore été vérifiés par forage, ainsi qu’un corridor de prospection dont plusieurs sections restent à évaluer.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec nous à l’adresse info@patriotbatterymetals.com, nous téléphoner au numéro +1 (604) 279-8709, ou visiter notre site Web au www.patriotbatterymetals.com. Veuillez également consulter les documents d’information continue de la Société qui ont été déposés et qui sont disponibles sous son profil aux adresses www.sedarplus.ca et www.asx.com.au, pour obtenir les données d’exploration disponibles.

Le présent communiqué a été approuvé par le conseil d’administration.

« KEN BRINSDEN »

Kenneth Brinsden, président, chef de la direction et directeur général

Brad Seward
Vice-président, Relations avec les investisseurs

Tél. : +61 400 199 471
Courriel : bseward@patriotbatterymetals.com

Olivier Caza-Lapointe
Responsable, Relations avec les investisseurs — Amérique du Nord
Tél. : +1 (514) 913-5264
Courriel : ocazalapointe@patriotbatterymetals.com

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1 L’estimation des ressources minérales pour Shaakichiuwaanaan (CV5 et CV13) (80,1 Mt à 1,44 % Li2O et 163 ppm Ta2O5 de ressources indiquées et 62,5 Mt à 1,31 % Li2O et 147 ppm Ta2O5 de ressources présumées) est présentée à une teneur de coupure de 0,40 % Li2O (à ciel ouvert), 0,60 % Li2O (souterraine à CV5), et 0,80 % Li2O (souterraine à CV13) à la date d’effet du 27 juin 2024 (jusqu’au sondage CV24-526 inclusivement). Les ressources minérales ne sont pas des réserves minérales puisque leur viabilité économique n’a pas été démontrée.

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Mise en garde concernant l’information prospective

Le présent communiqué de presse contient de l’« information prospective » ou des « énoncés prospectifs » au sens des lois sur les valeurs mobilières applicables et d’autres énoncés qui ne sont pas des faits historiques. Les énoncés prospectifs sont inclus pour fournir de l’information sur les attentes et les plans actuels de la direction qui permet aux investisseurs et à d’autres personnes de mieux comprendre les plans d’affaires, le rendement financier et la situation financière de la Société.

Tous les énoncés, autres que les énoncés de faits historiques, contenus dans le présent communiqué de presse concernant la stratégie, les activités futures, les évaluations techniques, les perspectives, les plans et les objectifs de la direction de la Société sont des énoncés prospectifs qui comportent des risques et des incertitudes. Les énoncés prospectifs se reconnaissent souvent, mais pas toujours, par l’emploi d’expressions et de mots comme « planifier », « prévoir », « estimer », « avoir l’intention de » ou « anticiper », « s’attendre à » ou « croire », ou des variantes de ceux-ci, éventuellement employés au futur ou au conditionnel, ou par l’emploi de tournures indiquant la possibilité que certaines mesures soient prises, que certains événements se produisent ou que certains résultats soient atteints. Les énoncés prospectifs dans ce communiqué comprennent, sans s’y limiter, des énoncés concernant : l’estimation des ressources minérales et la réalisation de ces estimations minérales; les attentes quant à la conversion des ressources minérales présumées en ressources minérales indiquées à la suite de travaux de forage intercalaire; l’évaluation économique préliminaire, notamment les éléments indiqués dans les faits saillants, et les résultats de l’EEP abordés dans le présent communiqué, incluant sans s’y limiter, les paramètres économiques, financiers et opérationnels du projet comme le débit de traitement, la production, les méthodes de traitement, le coût décaissé, le coût de maintien tout inclus, les autres coûts, les dépenses en capital, les flux de trésorerie disponibles, la VAN, le TRI, la période de recouvrement et la durée de vie de la mine, le potentiel d’appréciation, les possibilités de croissance et les prochaines étapes prévues dans le cadre du développement du projet, incluant la date du début potentiel de la construction et du début de la production de concentré; le potentiel d’utiliser les infrastructures, l’expertise et les pratiques d’entretien existantes en lien avec la production du projet, et les avantages qui pourraient en découler, la DVM prévue, les discussions avec les parties prenantes, les activités d’obtention des permis; la disponibilité d’allègements fiscaux tels que prévus dans la législation existante et l’admissibilité à ces derniers; la disponibilité de divers crédits d’impôt pour la Société; le délai de réalisation d’une étude de faisabilité; la possibilité que de nouveaux partenaires s’associent à la Société; la position de la Société sur le marché, notamment en Amérique du Nord; la date de dépôt et le contenu du rapport technique portant sur l’ERM et l’EEP; et le financement potentiel du projet.

L’information prospective est fondée sur certaines hypothèses et d’autres facteurs importants qui, s’ils étaient erronés, pourraient faire en sorte que les résultats, le rendement et les réalisations réels de la Société diffèrent considérablement des résultats, du rendement et des réalisations futurs exprimés ou suggérés dans cette information ou ces énoncés. Rien ne garantit que cette information ou ces énoncés se révéleront exacts. Les principales hypothèses sur lesquelles l’information prospective de la Société est fondée comprennent notamment, sans s’y limiter, des hypothèses concernant les activités d’exploration et de mise en valeur; le moment, l’envergure, la durée et la viabilité économique de telles activités, incluant les ressources ou les réserves minérales qui seraient identifiées dans le cadre de ces activités; l’exactitude et la fiabilité des estimations, des projections, des prévisions, des études et des évaluations; la capacité de la Société de réaliser ou d’atteindre les estimations, les projections et les prévisions; la disponibilité et le coût des intrants; le prix et le marché pour les extrants; les taux de change; les taux d’imposition; l’obtention en temps opportun des approbations ou des permis nécessaires; la capacité d’honorer les obligations actuelles et futures; la capacité d’obtenir du financement en temps opportun à des conditions raisonnables, au moment voulu; la conjoncture sociale, économique et politique actuelle et future; et d’autres hypothèses et facteurs généralement associés à l’industrie minière.

Les lecteurs sont priés de noter que la liste ci-dessus n’est pas exhaustive et ne présente pas la totalité des facteurs et des hypothèses qui pourraient avoir été utilisés. Les énoncés prospectifs sont également sujets à des risques et à des incertitudes auxquels sont confrontées les activités de la Société, qui pourraient avoir une incidence défavorable importante sur les activités, la situation financière, les résultats d’exploitation et les perspectives de croissance de la Société. Parmi les risques auxquels la Société est exposée et les incertitudes qui pourraient faire en sorte que les résultats réels diffèrent sensiblement de ceux exprimés dans les énoncés prospectifs, on retrouve notamment les exigences pour du capital supplémentaire, les difficultés opérationnelles et techniques en lien avec les activités d’exploration et de mise en valeur; les résultats réels des activités d’exploration, incluant sur le projet Shaakichiuwaanaan; l’estimation ou la réalisation des réserves minérales et des ressources minérales; le moment et la quantité de la future production estimée; les coûts de production, les dépenses en capital, les coûts et les délais associés au développement de nouveaux gîtes, les exigences pour du capital supplémentaire; les futurs prix du spodumène; l’évolution de la conjoncture économique en général; l’évolution des marchés financiers et de la demande et des prix des matières premières sur les marchés; le manque d’intérêt des investisseurs lors de futurs financements; la capacité de la Société d’obtenir les permis ou le financement requis pour mener à terme les activités de construction; et la capacité de la Société de mettre en œuvre ses plans relatifs au projet Shaakichiuwaanaan. En outre, les lecteurs sont priés d’examiner attentivement l’analyse détaillée des risques présentée dans la plus récente notice annuelle de la Société déposée sur SEDAR+, qui est intégrée par renvoi dans le présent communiqué de presse, pour mieux comprendre les risques et les incertitudes qui touchent les activités et l’exploitation de la Société.

Bien que la Société soit d’avis que ses attentes sont fondées sur des hypothèses raisonnables et qu’elle ait tenté de cerner les facteurs importants qui pourraient faire en sorte que les actions, les événements ou les résultats réels diffèrent considérablement de ceux qui sont décrits dans les énoncés prospectifs, d’autres facteurs pourraient faire en sorte que les actions, les événements ou les résultats diffèrent de ceux qui sont prévus, estimés ou voulus. Rien ne garantit que cette information prospective se révélera exacte, car les résultats réels et les événements futurs pourraient différer de manière importante de ceux anticipés dans cette information. Par conséquent, ces risques ne sont pas exhaustifs; cependant, ils devraient être examinés attentivement. Si l’un de ces risques ou l’une de ces incertitudes se concrétisait, les résultats réels pourraient être très différents de ce que les énoncés prospectifs des présentes laissent entendre. Compte tenu des risques, des incertitudes et des hypothèses qui sont inhérents aux énoncés prospectifs, les lecteurs ne devraient pas se fier outre mesure à ceux-ci.

Les énoncés prospectifs qui sont contenus dans les présentes visent à aider les investisseurs à comprendre les plans d’affaires, le rendement financier et la situation financière de la Société et pourraient ne pas convenir à d’autres fins.

Les énoncés prospectifs contenus dans le présent document sont faits seulement à la date des présentes. La Société n’a pas l’intention ou n’est assujettie à aucune obligation de mettre à jour ou de réviser l’un des énoncés prospectifs à la suite de nouvelle information ou d’événements futurs, ou pour toute autre raison, sauf dans la mesure exigée par les lois applicables. La Société présente tous ses énoncés prospectifs sous réserve des présentes mises en garde.

Déclaration de la personne compétente (Règle d’inscription 5.22 de l’ASX)

L’estimation des ressources minérales qui figure dans le présent communiqué a été annoncée par la Société conformément à la Règle d’inscription 5.8 de l’ASX le 5 août 2024. La Société confirme qu’elle n’a connaissance d’aucune nouvelle information ou donnée ayant une incidence importante sur l’information incluse dans l’annonce et que toutes les hypothèses et tous les paramètres techniques importants qui sous-tendent les estimations dans l’annonce continuent de s’appliquer et n’ont pas changé de manière importante. La Société confirme que la forme et le contexte selon lesquels les conclusions de la personne compétente sont présentées n’ont pas été modifiés de manière importante par rapport à l’annonce initialement faite aux marchés.

 

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